Eglise Notre-Dame de Laeken

De style néogothique, l’église Notre-Dame de Laeken a été érigée à l’initiative du roi Léopold Ier (1790-1865), à la mémoire de sa première épouse, Louise-Marie d’Orléans (1812-1850), première reine des Belges décédée à l’âge de 38 ans en 1850. La construction s’est étalée entre 1852 et 1907, sur les plans dressés par Joseph Poelaerts (1817-1879). Ce dernier, accaparé par le projet du palais de justice, abandonne le chantier  en 1865, lequel sera repris par divers architectes, dont Antoine Trappeniers (1824-1887) ou Louis De Curte (1817-1891). Église de plan basilical, à trois nefs de même hauteur et transept peu saillant, Notre-Dame de Laeken abrite en son sein la chapelle et la crypte royales (situées derrière le choeur).

L’église Notre-Dame est pourvue d’un riche mobilier néogothique, contemporain de la réalisation de l’église. Parmi les pièces majeures de la collection, une peinture attribuée à Gaspard de Crayer (1584-1669) illustre un miracle de la vie de saint Guidon d’Anderlecht (ca. 950-1012). Alors qu’il est en train de labourer un champs, Guidon est témoin d’une apparition de la Vierge à l’Enfant qui lui remet les clés de la chapelle de Laeken dont il deviendra le sacristain. On perçoit d’ailleurs à l’arrière-plan de la peinture l’ancienne église de Laeken dont ne subsiste plus aujourd’hui que le choeur gothique implanté au coeur du pittoresque cimetière de Laeken. Une autre peinture ancienne, datée de 1637, illustre la Vierge de Laeken et dépeint également la physionomie de l’ancienne église au XVIIe siècle.

La collection comporte également un riche éventail représentatif de vêtements liturgiques et d’orfèvrerie du XVIIe au XXIe siècle, ainsi que des sculptures anciennes de grande qualité. Une représentation de la Sedes Sapientiae, en bois polychromé, constitue un rare témoin, en région bruxelloise, d’une sculpture remontant au XIIIe siècle. L’église conserve également un groupe de la Sainte-Anne Trinitaire, également en bois polychromé, datée du XVIIe siècle et qui pourrait provenir d’un atelier bruxellois.

Un petit autel en chêne situé dans le choeur ainsi qu’un ensemble de quatre porte-cierges proviennent de l’église Sainte-Barbe de Molenbeek-Saint-Jean.

Enfin, les orgues – un orgue de tribune (Schyven-Poelaert-Goyers / Van Bever, 1874-1912) et un orgue de choeur néogothique (Van Bever, 1907) – sont repris à l’inventaire des orgues de la Région de Bruxelles-Capitale.