Scène de carnaval sur le boulevard Anspach, devant l’église des Augustins
François Gailliard
peintre1861-1932
Emplacement
Maison du Roi, Exposé
Datation
1886
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Lieu de création
Bruxelles
Inscriptions
"Fançois Gailliard 1886"
( partie inférieure droite)
Dimensions
hauteur 88 cm — largeur 64 cm
Numéro d'inventaire
K.1983.2
Identifiant Urban
36805
Description
Le peintre bruxellois François Gailliard est
particulièrement connu pour ses vues de la capitale belge, qui mettent à
l’avant-plan des scènes de la vie quotidienne. Dans cette composition
figurant les grands boulevards, quatre personnages déguisés et entraînés
dans une farandole endiablée attirent l’attention d’un couple de
bourgeois vus de dos.
Précédant la période du carême, le carnaval est traditionnellement
l’occasion de faire la fête. À Bruxelles au 19e siècle, les classes
privilégiées se retrouvent dans des bals costumés alors que les
rassemblements populaires de joyeux lurons se font en rue. Cette
tradition disparaîtra de la ville de Bruxelles au cours du 20e siècle.
Aujourd’hui, seules des animations pour enfants y sont encore organisées
tandis que des cortèges carnavalesques animent certaines communes
voisines, dont Schaerbeek.
Le Boulevard Central (actuel Boulevard Anspach) voit le jour dans le
cadre des travaux entrepris de 1867 à 1871 visant à remodeler en
profondeur le bas de la ville. La sinueuse rivière Senne responsable
d’inondations répétées, nauséabonde et malsaine, est alors enfouie à
l’abri des regards dans un nouveau lit voûté. En surface, de larges
voies de communication rectilignes tracées sur les décombres des anciens
quartiers jugés insalubres assurent désormais une liaison rapide entre
le nord et le sud de la cité. Ces nouveaux boulevards sont
progressivement bordés d’immeubles à appartements ainsi que
d’infrastructures de prestige, de commerce et de loisir.
La perspective du Boulevard Central se clôt sur l’église désaffectée des
Augustins datant du 17e siècle. Celle-ci sera rasée à la fin du 19e siècle pour
faciliter la circulation et aménager la Place de Brouckère. Sa façade fait désormais partie de l'église de la Sainte-Trinité à Ixelles.
Quant aux
immeubles représentés sur la gauche, ils seront remplacés par un
ensemble résidentiel et une tour de bureaux dans la seconde moitié du
20e s.
Discussion