Emplacement

Maison du Roi, Exposé

Datation

1886

Type d'objet

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"Fançois Gailliard 1886" ( partie inférieure droite)

Dimensions

hauteur 88 cm — largeur 64 cm

Numéro d'inventaire

K.1983.2

Identifiant Urban

36805
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Description

Le peintre bruxellois François Gailliard est particulièrement connu pour ses vues de la capitale belge, qui mettent à l’avant-plan des scènes de la vie quotidienne. Dans cette composition figurant les grands boulevards, quatre personnages déguisés et entraînés dans une farandole endiablée attirent l’attention d’un couple de bourgeois vus de dos.
Précédant la période du carême, le carnaval est traditionnellement l’occasion de faire la fête. À Bruxelles au 19e siècle, les classes privilégiées se retrouvent dans des bals costumés alors que les rassemblements populaires de joyeux lurons se font en rue. Cette tradition disparaîtra de la ville de Bruxelles au cours du 20e siècle. Aujourd’hui, seules des animations pour enfants y sont encore organisées tandis que des cortèges carnavalesques animent certaines communes voisines, dont Schaerbeek.
Le Boulevard Central (actuel Boulevard Anspach) voit le jour dans le cadre des travaux entrepris de 1867 à 1871 visant à remodeler en profondeur le bas de la ville. La sinueuse rivière Senne responsable d’inondations répétées, nauséabonde et malsaine, est alors enfouie à l’abri des regards dans un nouveau lit voûté. En surface, de larges voies de communication rectilignes tracées sur les décombres des anciens quartiers jugés insalubres assurent désormais une liaison rapide entre le nord et le sud de la cité.  Ces nouveaux boulevards sont progressivement bordés d’immeubles à appartements ainsi que d’infrastructures de prestige, de commerce et de loisir.

La perspective du Boulevard Central se clôt sur l’église désaffectée des Augustins datant du 17e siècle. Celle-ci sera rasée à la fin du 19e siècle pour faciliter la circulation et aménager la Place de Brouckère. Sa façade fait désormais partie de l'église de la Sainte-Trinité à Ixelles.
Quant aux immeubles représentés sur la gauche, ils seront remplacés par un ensemble résidentiel et une tour de bureaux dans la seconde moitié du 20e s.


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