Datation
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Antoine Wiertz dessine et sculpte dès l’âge de dix ans. A quatorze ans, il
est élève de Mathieu-Ignace Van Brée à
Anvers. A Paris, de 1828 à 1832, il subit l’influence du romantisme. Il est l’émule, selon ses dires, de
Michel-Ange et de Rubens dont il veut réaliser une synthèse.
En dehors de ses ambitions créatrices, Wiertz est un républicain épris de
justice, hanté par l’échec de la révolution de 1848, sensible à la misère
sociale et aux drames liés à la guerre.
Peint
en 1850, Christ ou Le Juste se
veut un manifeste contre l’injustice sociale et les atrocités de la guerre. En
1899, ce tableau est choisi pour la décoration intérieure de la Maison du
Peuple. Étant donné la position traditionnellement anticléricale du parti
ouvrier belge (POB), on peut s’interroger sur les raisons de ce choix pour le
moins surprenant. Néanmoins il ne faut pas perdre de vue que depuis la
publication de l’encyclique Rerum Novarum
de Léon XIII en 1891, à l’origine du mouvement ouvrier chrétien, le POB ne
pouvait plus se permettre d’avoir une politique aussi tranchée sur la question
religieuse. Selon Émile Vandervelde, figure de proue du POB, le parti ouvrier
doit lutter pour améliorer le sort de tous les travailleurs quelle que soient
leurs convictions religieuses. « L’idée socialiste, écrit-il, ferait plus
aisément la conquête des masses prolétariennes, s’il renonçait, sinon à toute
action anticléricale, du moins à toute propagande antireligieuse. » (VANDERVELDE, E., Essais socialistes. L’alcoolisme,
la religion,
éditions Alcan, Paris, 1906, pp. 102-183). Il semble donc
que ce soit dans ce contexte idéologique, qu’il faille chercher les raisons de
ce choix.
Sources
BODART, R., Antoine Wiertz, collection "Monographies de l'art belge", Editions De Sikkel, Anvers, 1949.
Discussion