Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
"93" (peint, en bas à droite)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Alfred Verwée fut initié à la peinture par son père, Louis-Pierre Verwée
(1807-1877), paysagiste et peintre animalier. Après un bref apprentissage dans
l’atelier du dessinateur brugeois François-Charles De Weirdt (1799-1855),
Verwée débute sa carrière en peignant des scènes de genre. En 1862, il
rencontre et subit l’influence du peintre réaliste Louis Dubois (1846-1880). Il
découvre ensuite l’Ecole de Barbizon et devient alors adepte de la peinture de
plein air. En 1863, il se rend à Paris dans l’objectif d’y rencontrer Gustave
Courbet (1819-1877). Les deux artistes se lient d’amitié. En 1868, de retour à
Bruxelles après un bref séjour à Londres, Verwée participe à la fondation de la
Société libre des Beaux-Arts et invite Courbet à y exposer. Dès 1878, il se
consacre exclusivement à la peinture animalière : troupeaux en
pâture au bord de l’Escaut, en Zélande et à la mer du Nord. À
partir de 1883, il séjourne de plus en plus souvent à Knokke.
En 1903, la commune de Schaerbeek érige un monument en son honneur (buste
d’Alfred Verwée réalisé par Charles Van der Stappen). Elle baptise une rue et
une école (Athénée
royal Alfred Verwée) de son nom.
Le repos représente, par une journée lumineuse, un troupeau de vaches dans une prairie du littoral clôturée par le cordon dunaire. Quelques mouettes traversent le ciel bleu barré de nuages chargés d’humidité. Étant donné ses dimensions, Le repos a probablement été peint en atelier sur la base d’esquisses d’après nature. Les couleurs, l’atmosphère, la facture à la fois leste et posée, présentent les caractéristiques du luminisme belge. En 1895, quelques mois après la mort de l’artiste, se constitue à Bruxelles le Comité de l’œuvre d’Alfred Verwée qui organise la même année une exposition rétrospective du peintre. À la suite de celle-ci, dans laquelle figure notamment Le repos, Camille Lemonnier écrit dans la revue L’Art Moderne :
« Personne plus
qu’Alfred Verwée, à travers ces sensations de puissance et de durée, ne
communiqua l’émotion de la Flandre rurale. […] Il en avait exprimé la fécondité,
les sèves généreuses, l’effervescence concentrée au moyen de colorations d’une
intensité étonnante, où s’accordaient les lumières du ciel, les robes
chatoyantes des bestiaux, la tache sombrement reluisante du sol ». (Lemonnier,
1895, p. 298).
Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2021
Sources
Sur
l’œuvre :
Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique,
XIII.A.02.S01.D007)
LEMONNIER, C., Œuvres d’Alfred Verwée, Catalogue,
Bruxelles, 1895, no 251, p. 36.
L’Art
à Schaerbeek dans le passé. Exposition rétrospective de Peinture et de
Sculpture,
catalogue d’exposition, Cercle des arts, des sciences et des lettres de
Schaerbeek, Bruxelles, 1908, no 138, p.16.
Sur le peintre :
ROBIE, J., « Alfred Jacques Verwée », in
BROERMAN, E., Célébrités nationales.
Belgique 1893, Dero Frères Éditeurs, Anvers, 1893, s.p..
LEMONNIER, C., « Alfred Verwée », L’Art Moderne, 22 septembre 1895, no
251, pp. 297-299.
VANZYPE, G., L’Art Belge du XIXe
siècle, Librairie nationale d’art et d’histoire, G. Van Oest, éditeurs,
Bruxelles et Paris, 1923, pp. 116-126.
HOSTYN, N., Nationaal Biografisch
Woordenboek, vol.12, Bruxelles, 1981, pp. 785-789.
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