Type d'objet

Style

Réalisme

Inscriptions

"D. Robbe" (en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 85 cm — largeur 136 cm

Numéro d'inventaire

148

Identifiant Urban

38706
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Description

Dans une vaste prairie traversée par un cours d’eau, des vaches paissent. Deux d’entre-elles se trouvent sur la rive située à l’avant-plan. L’une a une robe blanche tachetée de brun ; l’autre, qui beugle, a une robe noire et blanche. Sur la rive opposée, un vacher conduit un troupeau de sept vaches à l’abreuvoir. Sous un large ciel nuageux, la plaine s’étend jusqu’à l’horizon dont la monotonie est interrompue par un clocher de village. Cette toile est caractéristique de l’œuvre de Louis Robbe, composée d’un nombre considérable d’études et de tableaux consacrés quasi exclusivement au genre animalier et au paysage. Il fut influencé par ses maîtres, originaires de la même région que lui : le peintre animalier Eugène Verboekhoven (Warneton 1798 – Schaerbeek 1881) et le paysagiste Jean-Baptiste de Jonghe (Courtrai 1785 – Schaerbeek 1844). Ses tableaux, souvent d’une chaude coloration et marqués par un indéniable esprit d’observation, représentent des moutons, des chèvres, quelques fois des ânes et des taureaux, mais surtout des vaches, isolées ou en troupeaux, en pâture dans de grasses prairies. Ainsi, sur les 66 numéros du catalogue de ses tableaux à la vente de la collection de Marie Robbe du 14 mars 1894, pas moins de 39 représentaient des vaches. Si l’on exclut les tableaux à l’attribution douteuse passant régulièrement sous son nom sur le marché de l’art, la qualité de ses toiles est parfois inégale. Leur nombre répondait à la demande du public d’alors, particulièrement réceptif à ce genre. Louis Robbe fut un artiste recherché au talent reconnu. Il reçut de prestigieuses récompenses et ses tableaux présentés aux divers salons nationaux lui valurent des médailles, dont une à l’Exposition universelle de Paris de 1855. Il fut nommé chevalier de l’ordre de Léopold en 1843, de l’ordre de Charles III d’Espagne l’année suivante, chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur en 1845. En 1863, on lui décerna le grade d’officier, et en 1881 celui de commandeur de l’ordre de Léopold. Il fut membre de nombreuses sociétés savantes et artistiques en Belgique et à l’étranger. Il se fixa définitivement à Bruxelles en 1840.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2023

Sources

Sur l’œuvre : 

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D036).

Sur l’artiste : 

LECLERCQ, É., Louis Robbe, J. Lebègue et Cie, Bruxelles,  s.d.

DE BRAUWERE J.,  Biographie de Louis Robbe,  Gernaey, Courtrai,1889.

Catalogue des tableaux de Louis Robbe formant la collection de Mademoiselle Maria Robbe : vente à Bruxelles, Galerie Saint-Luc, rue des finances, le mercredi 14 mars 1894,  Imp. L. & A. Godenne, Malines, 1894.

DE VLEESCHOUWER, F., "Robbe, Loddewijk", Nationaal Biografisch Woordenboek, VII,  Koninklijke Vlaamse Academie van Belgïe, Bruxelles,col. 794-804

Cat. expo. Du coq à l'âne. La peinture animalière en Belgique, Crédit communal, Bruxelles, 1982, passim. 

HOSTYN, R., « Robbe Louis », Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours, II, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1994, p. 853.
Crédits

Discussion