Datation

1924

Type d'objet

Style

post-impressionnisme

Inscriptions

"Vonnot-Viollet / 1924" (en bas à droite)

Dimensions

hauteur 89 cm — longueur 69 cm — largeur 69 cm

Numéro d'inventaire

226

Identifiant Urban

38777
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Description

Femme peintre née au Havre, de père et de mère inconnus et déclarée sous le nom et le prénom de Yvonne, la rumeur veut qu’elle soit la fille du peintre Victor Viollet-le-Duc, et donc apparentée au célèbre architecte du même nom. Le nom de Vonnot, diminutif de Yvonne, Viollet est mentionné pour la première fois, lors d’une vente de quelques tableaux de l’artiste par la galerie Van Den Hende à Bruxelles en 1989 ! Sa vie et sa carrière d’artiste demeurent obscures jusque vers 1916, lorsqu’Oswald Poreau (Schaerbeek 1877 – Waterloo 1955) rencontre le peintre Jules Merckaert (Schaerbeek 1872 – Schaerbeek 1924) qui lui parle d’une de ses élèves. Admirative de l’œuvre d’Oswald Poreau, elle décide de suivre les leçons de ce dernier. Ayant des affinités communes, notamment pour la musique et la peinture, leur amitié évolua vers une relation plus solide et Vonnot-Viollet s’installe dans l’atelier de son amant, rue Vogler. Membre du Cercle artistique de Schaerbeek, elle participe à toutes les expositions annuelles du Cercle. Le couple voyage en Angleterre, en Allemagne et surtout en Bretagne qui ne cesse d’être une source d’inspiration pour les deux artistes. Tandis qu’Oswald Poreau choisit les sites industriels en activités pour principal thème de ses tableaux,  Yvonne Vonnot-Viollet préfère peindre les endroits calmes, tranquilles qui reflètent une nature optimiste, tantôt des coins de campagne, tantôt des vues portuaires, bords de l’Escaut ou de Bretagne. Crépuscule est l’un d’eux. On retrouve dans ce tableau le ciel grisâtre qu’affectionne l’artiste, et qui se reflète à la surface de l’eau calme, le tout baignant dans un sfumato délicat. Seule une ligne claire à l’horizon rappelle l’heure tardive. Yvonne Vonnot-Viollet dira combien elle aime vivre au sein de la nature et combien elle se soucie peu de l’avis des critiques. Fin octobre 1936, alors qu’elle peignait sur le motif à Chaumont-Gistoux, elle est brusquement frappée de syndrome démentiel aigu. Transportée dans une clinique à Schaerbeek, elle s’éteint le 2 novembre. Avec sa mort, son œuvre tomba dans l’oubli. On lui connaît un seul portrait, celui d’Oswald Poreau, peint en 1934 (coll. part.). Peintre au talent délicat, elle a surtout peint des paysages, quelques bouquets de fleurs, et réalisé deux eaux fortes représentant des arbres, conservées au Cabinet des Estampes de la KBR (S.III 17960 & S.III 17961).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022

Sources

Sur l’œuvre :

Cat. expo. Oswald Poreau et l’atelier Vogler, Hôtel Communal de Schaerbeek 1993, n°74.

Sur l’artiste :

Cat. expo. Oswald Poreau et l’atelier Vogler, Hôtel Communal de Schaerbeek 1993, p. 36-40 & 46

Crédits

Discussion