Bassin en porcelaine de Chine Famille rose et sellette en bois sculpté
Anonyme
Datation
Type d'objet
Matériaux
- céramique > porcelaine (vase)
- matière végétale > bois (sellette)
- matières minérales > pierre (sellette : pierre marbrée)
Techniques
Style
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Ce grand bassin en porcelaine de Chine, ou fish bowl, est
posé sur sa sellette d’origine, en bois sculpté à cinq pieds, incrustée d’un
plateau de pierre marbrée.
Il s’agit d’un vase de la Famille rose, une technique qui
apparut vers 1730 (période Yongzhen), et qui domina les productions chinoises
tout au long du XVIIIe siècle. À la fois raffinées et populaire,
elle connut une production industrielle au XIXe siècle surtout
orientée vers le marché occidental.
Les porcelaines de la Famille rose sont ornées d’émaux
aux couleurs opaques ou semi-opaques, peints sur couverte (glaçure vitrifiée
couvrant la porcelaine). La technique diffère de la production précédente, la Famille
verte (émaux polychromes plus transparents), en deux points principaux. Premièrement,
la dominante du rose dans les décors, couleur absente de la porcelaine chinoise
jusque-là. La légende, en partie vraie, veut que ce soient les Européens,
notamment les moines jésuites dépêchés auprès de l’empereur Kangxi
(prédécesseur de Yongzhen), qui aient amené en Chine la recette permettant
d’obtenir des émaux roses. En Occident, le rose existait déjà dans les faïences
émaillées allemandes, notamment. Deuxièmement, l’emploi d’un blanc opaque
mélangé aux pigments colorés pour les modifier, permettait désormais la
création de nombreuses nuances et tonalités, à la manière de la peinture à
l’huile.
Le type de scène, avec un défilé de soldats, porte-étendards, cavaliers et notables assis dans un char, est une réminiscence des scènes de l’époque Kangxi (1662-1722), très populaire à la fin du XIXe siècle.
Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Tonglet, 2022
Sources
Sur la Famille rose :
VAN GOIDSENHOVEN, J., La Famille rose, Bruxelles, 1973.
VALENSTEIN, S.G., A Handbook of Chinese Ceramics,
New York, 1975, p. 242-247, 253, 255-258, 262.
JÖRG, Ch. J.A., Famille Verte: Chinese Porcelain in Green Enamels, Groningen, 2011, p. 175.
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