Datation

Entre 1850 et 1900 (Datation confirmée par Mme Pengliang Lu (conservatrice du département Asie du Metropolitan Museum of Art, NY) et Mme Nathalie Vandeperre (Conservatrice des collections des Musées d’Extrême-Orient à Bruxelles).)

Matériaux

Style

Famille rose

Lieu de création

Chine

Dimensions

hauteur 52 cm — diamètre 46 cm

Numéro d'inventaire

957

Identifiant Urban

39438
voir plus

Description

Ce grand bassin en porcelaine de Chine, ou fish bowl, est posé sur sa sellette d’origine, en bois sculpté à cinq pieds, incrustée d’un plateau de pierre marbrée.

Il s’agit d’un vase de la Famille rose, une technique qui apparut vers 1730 (période Yongzhen), et qui domina les productions chinoises tout au long du XVIIIe siècle. À la fois raffinées et populaire, elle connut une production industrielle au XIXe siècle surtout orientée vers le marché occidental.

Les porcelaines de la Famille rose sont ornées d’émaux aux couleurs opaques ou semi-opaques, peints sur couverte (glaçure vitrifiée couvrant la porcelaine). La technique diffère de la production précédente, la Famille verte (émaux polychromes plus transparents), en deux points principaux. Premièrement, la dominante du rose dans les décors, couleur absente de la porcelaine chinoise jusque-là. La légende, en partie vraie, veut que ce soient les Européens, notamment les moines jésuites dépêchés auprès de l’empereur Kangxi (prédécesseur de Yongzhen), qui aient amené en Chine la recette permettant d’obtenir des émaux roses. En Occident, le rose existait déjà dans les faïences émaillées allemandes, notamment. Deuxièmement, l’emploi d’un blanc opaque mélangé aux pigments colorés pour les modifier, permettait désormais la création de nombreuses nuances et tonalités, à la manière de la peinture à l’huile.

Le décor du bassin de Schaerbeek présente une scène peinte sur le fond blanc du vase, tandis qu’une abondante ornementation fleurie et couverte de motifs, mêlant tons pastel et vifs, recouvre de frises le fond, le bord supérieur du vase et le rebord plat de la lèvre. Le vase est typique des productions tardives par la densité et la surabondance des décors, et des zones de couleurs superposées.
Le type de scène, avec un défilé de soldats, porte-étendards, cavaliers et notables assis dans un char, est une réminiscence des scènes de l’époque Kangxi (1662-1722), très populaire à la fin du XIXe siècle.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Tonglet, 2022

Datation et compléments d’information fournis par Mme Pengliang Lu (conservatrice du département Asie du Metropolitan Museum of Art, NY) et datation confirmée par Mme Nathalie Vandeperre (Conservatrice des collections des Musées d’Extrême-Orient à Bruxelles).

Sources

Sur la Famille rose :

VAN GOIDSENHOVEN, J., La Famille rose, Bruxelles, 1973.

VALENSTEIN, S.G., A Handbook of Chinese Ceramics, New York, 1975, p. 242-247, 253, 255-258, 262.

JÖRG, Ch. J.A., Famille Verte: Chinese Porcelain in Green Enamels, Groningen, 2011, p. 175.

Crédits

Discussion