Éventail plié

Éventail plié, vers 1850-1860.

La monture est composée de dix-huit brins en bois de santal, sculptés et repercés. La gorge présente ainsi une saynète avec personnages sur fond d'architecture. Les panache et contre-panache, gravés également, présentent une scène à la verticale. La rivure est ornée de nacre tandis que la bélière, en laiton, est ornée d'un nœud chinois vert avec deux floches, l'une rose et l'autre bleue. 

La feuille, double, est en papier peint. Les vêtements des personnages sont en soie appliquée et leur visage en ivoire peint. À l'avers, elle présente, en son plein une scène dans les tons bleus à multiples personnages et sur fond d'architecture chinoise (pagodes). Le revers présente une scène similaire sur fond rouge. Les scènes sont bordées d'un cadre formé par des motifs géométriques, des fruits et des oiseaux.

L'éventail est conservé dans son écrin d'origine, en bois laqué, avec un logement spécial pour l'éventail, et dont le couvercle est orné, à l'intérieur, d'une peinture sur soie présentant des fleurs, fruits et un oiseau.

Ce type d’éventail est typique de la production chinoise d’exportation. Son succès fut important en Europe où il rencontrait le goût bourgeois pour l’orientalisme. Les artistes cantonais ont donc peint par centaines ce genre de scènes de la vie à la cour de l’Empire de Chine, de batailles ou de jardins. Les visages des personnages sont en ivoire découpé et peint, tandis que les robes, découpées dans la soie sont aussi collées sur la feuille. Généralement la monture déroule aussi une scène de genre. On les appelle «éventail mandarin », «éventail aux personnages appliqués» ou encore «éventail aux cent visages» ou «aux mille faces».

Don Madame Fontaine-Vincent