Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Inscriptions
"1935" (Datation : en bas à gauche - peint)
"Maurice Gauchez / Don de Mme Maurice Gauchez (1962)" (Inscription : plaque fixée sur le cadre - gravé)
Dimensions
hauteur 100 cm — largeur 70 cm (sans cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
En sa séance du 1er mars 1962, le Conseil communal de Saint-Gilles accepta officiellement le don du portrait de Maurice Gauchez (Chimay 1884 – Bruxelles 1957), don proposé à la commune par la veuve de ce dernier. Le portrait en question est l'oeuvre d'Émile-Pierre De la Montagne.
Quelques mois plus tôt, le 10 juin 1961, la commune avait rendu un vibrant hommage posthume à l’écrivain, en apposant une plaque commémorative, toujours en place, sur la façade de sa demeure, au 36 rue de l’Amazone, maison qu’il occupa de 1936 à sa mort. À cette occasion, plusieurs discours, dont celui du bourgmestre Jacques Franck, rappelaient les mérites d’un homme qui s’est distingué comme poète, romancier, essayiste, fondateur et animateur de revues littéraires, pédagogue, découvreur de talents et ancien combattant (Hommage à Maurice Gauchez, Saint-Gilles-lez-Bruxelles, 1961). Sa production littéraire fut abondante, sanctionnée par divers prix et récompenses, notamment par l’Académie française en 1918, pour son recueil de poèmes, Les Rafales, et en 1923, pour son étude, Histoire des lettres françaises de Belgique.
Sur la fin de sa vie, Maurice Gauchez avait exprimé le vœu de créer un prix littéraire récompensant de jeunes écrivains belges ou étrangers d'expression française. Créée en 1977, le Prix Maurice et Gisèle Gauchez-Philippot est décerné par la ville de Chimay depuis 1994. Enfin, l’attachement de la commune de Saint-Gilles à Maurice Gauchez ne se démentit pas avec le temps, puisqu’en 1972, une stèle lui est encore dédiée dans le parc Pierre Paulus.
Après avoir été élève aux académies des Beaux-Arts d'Anvers, de Bruxelles et de Malines, Émile-Pierre De la Montagne se perfectionna dans le portrait à Paris. Il résida ensuite cinq années en Angleterre où il exécuta de nombreux portraits et enseigna les rudiments de la peinture à Winston Churchill. Connu pour ses scènes de genre, plutôt intimistes, ses bouquets de fleurs et ses peintures murales à l'hôtel de ville d'Anvers, il exposa aux salons triennaux belges, à l'exposition internationale de 1910, à Bruxelles, ainsi qu'à Athènes, à Florence et aux Etats-Unis. Peintre, pastelliste et dessinateur, il s’adonna également à l’eau-forte et fit quelques essais en sculpture. Artiste consciencieux, coloriste lumineux, il fut un portraitiste scrupuleux de la bourgeoisie de l’entre-deux-guerres, comme en témoigne le portrait solennel, mais tendre, de Maurice Gauchez, réalisé un an avant l'installation de ce dernier rue de l’Amazone.Sources
Archives administration communale de
Saint-Gilles, s.n.
Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be
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