Emplacement
°Réserves
Datation
Entre 1870 et 1900
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Chambre des dentelles II, 15 octobre 2019 — 11 octobre 2021
Dimensions
hauteur 220 cm — largeur 310 cm (A plat)
Numéro d'inventaire
D2008.02.02
Identifiant Urban
60885
Description
Voile de mariage, fu du 19e siècle
Ces pièces témoignent de l’excellence atteinte par la production bruxelloise de dentelle et sont le dernier fait d’arme de cette dentelle de luxe depuis le 17e siècle ; en effet, en raison du coût de telles pièces et du changement des modes ce type de pièces ne sera plus fabriqué après le 19e siècle. Bien qu’impressionnantes, la comparaison avec d’autres pièces similaires montre une facture parfois « stéréotypée », ceci est dû au mode de fabrication du voile : les éléments constitutifs du décor étaient réalisés par des dentellières différentes spécialisées (dans les roses, le feuillage, les marguerites, etc.) et ensuite assemblées par d’autres sur le tulle.
Application de Bruxelles sur tulle mécanique
Ce type de pièces monumentales en dentelle était très prisée au 19e siècle des cours européennes et de la grande bourgeoisie. Parfois appelées traines, elles étaient portées lors d’occasions solennelles comme les mariages et se caractérisent par un décor foisonnant et une finesse remarquable. Les motifs sont réalisés à l’aiguille ou aux fuseaux puis sont appliqués (cousus ou parfois collés) sur un fond de tulle, le plus souvent mécanique, comme c’est le cas ici.
Le rendu des fleurs est remarquable et permet de reconnaitre différents types de végétaux, parfois symboliques. Sur un fond parsemé de pois, le décor se développe dans la partie inférieure du voile, qui devait être porté sur la tête au moyen d’épingles (le tulle en porte la marque). D’abord constitué d’une guirlande formant de grands festons retenus par des grands bouquets composés d’un dahlia, d’une rose et d’œillets réalisés à l’aiguille ; d’une marguerite, d’une lumaire odorante (aux fuseaux). La contre bordure est décorée de bouquets réalisés à l’aiguille de trois volubilis au feuillage formé de formes sagittées très marquées et de petits bouquets de roseaux-massettes retenus par un nœud.
Ces pièces témoignent de l’excellence atteinte par la production bruxelloise de dentelle et sont le dernier fait d’arme de cette dentelle de luxe depuis le 17e siècle ; en effet, en raison du coût de telles pièces et du changement des modes ce type de pièces ne sera plus fabriqué après le 19e siècle. Bien qu’impressionnantes, la comparaison avec d’autres pièces similaires montre une facture parfois « stéréotypée », ceci est dû au mode de fabrication du voile : les éléments constitutifs du décor étaient réalisés par des dentellières différentes spécialisées (dans les roses, le feuillage, les marguerites, etc.) et ensuite assemblées par d’autres sur le tulle.
Sources
Gauthier C., Chambre des dentelles II, livret d’exposition, Musée Mode & Dentelle, Bruxelles, 2019, n. 36.
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