Ombrelle marquise

Ombrelle marquise, dentelle de Chantilly, taffetas de soie, gros grain, bois, résine synthétique, 1862-70.

Don de la famille de D.J. de Monchy.

Le brevet pour l’ombrelle marquise est déposé en 1839 par un fabricant parisien. Ce type d’ombrelle avec mécanismes, permettant de replier le manche ou d’orienter le dôme en direction du soleil, existait déjà au 18^e siècle. Son nom est d’ailleurs emprunté à la marquise de Pompadour qui aurait diffusé cet accessoire.

Le 19^e siècle est friand d’accessoires en tous genres qui permettent d’agrémenter les toilettes des dames et de montrer ainsi  leur statut social et leur richesse.  L’ombrelle est de toutes les sorties et fait généralement l’objet de nombreuses décorations qui se déclinent au gré des tenues. 

Siècle qui voit la mécanisation de la dentelle, le 19^e est aussi son âge d’or et elle envahit tout le vestiaire féminin, accessoires compris.

Ces deux modèles d’ombrelle (D2021.147.01 et D2021.147.02), en excellent état, sont alors le summum du luxe avec leur couverture en dentelle faite main et leur manche précieux.

Elles ont appartenu à Mary Wilson, nièce de John Waterloo Wilson, un des plus importants mécènes du Musée de la Ville de Bruxelles fondé en 1887. C’est autour de la collection de dentelle de ce musée que le musée Mode & Dentelle est né en 1977.

En effet, la dentelle de Bruxelles a été du 17^e au 19^e siècle un fleuron économique et artistique de la ville, et a participé à sa renommée internationale. Ce riche patrimoine constitue aujourd’hui une collection importante du Musée (près de 10.000 pièces), seule institution bruxelloise qui en présente de façon permanente au public.

En reproduisant le geste de leur illustre aïeul 150 ans plus tard, les donateurs de ces ombrelles perpétuent ainsi une longue histoire de mécénat. Aux côtés des achats, les dons sont une des sources d’enrichissement des collections. Le Musée est reconnaissant aux donateurs, qui par souci patrimonial et de transmission aux générations futures, confient des souvenirs de famille aux collections publiques pour leur valorisation.