Carte postale avec photographie noir et blanc de la Synagogue d’Arlon, 1900.

Il se peut que ce soit à l'occasion de la fête de Pourim, des enfants déguisés, l'un en vieillard barbu, d'autres en militaires et en mineurs, se tiennent sur le pas d'entrée de la porte de la synagogue.

Erigée en 1865, par l’architecte Albert Jamot et inaugurée en 1866 par le grand rabbin de Belgique Elie Astruc, la synagogue d’Arlon de style mosellan échappe à la destruction pendant les deux guerres mondiales en servant de fenil et d’écuries pour les chevaux des armées allemandes.

La carte postale, imaginée en 1865 par Heinrich von Stephan, fonctionnaire autrichien en charge des services postaux ; s’impose quatre ans plus tard par le professeur d’économie politique Emmanuel Hermann. Ce médium va rapidement révolutionner le fonctionnement du courrier et devenir un objet prisé des collectionneurs. Les textes deviennent courts, libres, sur un support visuel, l’utilisation d’un courrier plus démocratique devient accessible à la majorité des citoyens peu instruits.

Utilisée d’abord comme entiers postaux, sans illustrations, prétimbrée, la sert principalement d’enseigne publicitaire. Très vite, l’illustration va faire son apparition, sous forme de dessin ou de photographie, suite à une rapide démocratisation des coûts de reproduction de l’image.