Sans titre

Peintre, graveur et sculpteur, Henri Gabriel est une figure importante de l'« Op Art », de l'art optique et cinétique en Belgique. Il réalise surtout des sculptures cinétiques sous forme de mobiles suspendus au plafond et mis en mouvement par la main du spectateur. Mais il produit également des bijoux, des tapisseries, des collages de papier buvard, et ici un collage de feutrine. On y retrouve l'interaction entre l'espace, le mouvement et la lumière à travers la "rigueur ludique" de formes géométriques simples.

La démarche cinétique lui permet de conjuguer rigueur scientifique, poésie et émotions. En 1965, avec les artistes Emiel Bergen, Gilbert Decock, Victor Noël et Marcel-Henri Verdren, il fonde le groupe D4, dont le nom fait référence aux quatre dimensions : optique, espace, lumière et mouvement. Avec l'arrivée, en 1966, de Jo Delahaut, le groupe change de nom et opte pour le terme évocateur de Geoform, définissant d'emblée l'orientation plastique choisie.