Description

Arthur Dupagne (1895-1961) est aujourd’hui connu comme artiste « africaniste » surtout pour ses sculpteurs et médailles de Congolais mais c’est en tant qu’agent de la Forminière ( compagnie d’exploitation forestière et minière fondée en 1906 par ordre de Léopold II) qu’il séjourna pour la première fois au Congo de 1927 à 1935 où il puisa l’inspiration en dessinant et sculptant dans la glaise les villageois.es dans leurs activités coutumières.   

Au cours de la période coloniale, Arthur Dupagne s’est fait une réputation grâce à ses statues souvent monumentales de Congolais, qui ont été exposées en Belgique, au Congo et ailleurs. Certaines d’entre elles sont conservées au Musée d’Ixelles, au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren et au Musée de l’art wallon à Liège.

Cette sculpture, datée de 1936 d’après l’exemplaire conservé au Musée de la Boverie à Liège, a été exposée en 1937 à l’Exposition universelle de Paris  (Le Soir, 05.04.1966). Cette version en bronze, don de la famille de l’artiste, a été installée avenue du Front à Etterbeek en 1962, un an après la mort de l’artiste, l’année même de l’indépendance du Rwanda et du Burundi et deux ans après celle du Congo.

Elle est aujourd’hui décrié en raison de la demi-nudité de son modèle, représentant un « type » Africain anonyme au corps tendu dans un position improbable de chasseur « primitif ».    

Sources

DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Patrick Derom Gallery, Brussels, 2002, p. 84.

STANARD, M., The Leopard, the Lion and the Cock. Colonial Memories and Monuments in Belgium, Leuven University Press, Leuven, 2019, p. 160 à 162. 

Rapport Vers la décolonisation de l'espace public en Région de Bruxelles-Capitale : cadre de réflexion et recommandations, février 2022, p. 126.
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