Eglise Saint-Nicolas

L’église Saint-Nicolas est un des derniers exemples d’église médiévale enserrée dans le tissu urbain, avec des maisonnettes adossées. La dédicace à saint Nicolas évoque le commerce. La chapelle fut en effet fondée tout près du centre commercial de la ville, la Grand-Place, et c’est en ses murs que se réunirent les échevins avant de disposer d’une première maison échevinale. L’église remonte aux environs de 1125. Mais elle fut réduite au rang de chapelle de Sainte-Gudule en 1174 et ne deviendra paroisse qu’en 1622. Il ne reste pas grand-chose du premier édifice dont la tour, mentionnée en 1289 et modifiée après 1367, servit de beffroi. Le chœur de l’église fut achevé en 1381. L’église Saint-Nicolas eut à souffrir des Guerres de Religion en 1579 et fut gravement touchée par le bombardement de 1695. Elle fut rapidement restaurée. Mais sa tour reconstruite s’effondra en 1714. Elle n’a pas été réédifiée. L’église a été fermée en 1797 et mise en vente en 1799. Elle fut rachetée par des paroissiens et rendue au culte en 1804. Une restauration en 1956 lui a donné une façade neuve en pierre blanche de Massangis. À cette occasion, quelques vestiges romans ont été mis au jour. À l’intérieur, la surprise vient de la rupture d’axe entre la nef et le chœur. Pour le reste, l’église adopte un plan traditionnel : nef principale flanquée de deux nefs latérales, transept non-saillant et chœur à cinq pans avec deux chapelles sur chacun des deux bras du transept, la chapelle Saint-Nicolas au sud et la chapelle de la Vierge au nord. Une atmosphère étrange émane de ce sanctuaire : elle est due sans doute à l’obscurité qui y règne, en raison de la petitesse des baies de la nef, à la perspective inaccoutumée et à la lumière diffuse des vitraux, exécutés dans les années 1950.

Source : inventaire des orgues.

Collection

L'orgue de tribune de Jos Stevens et Pierre Schyven (1957) est repris dans l'inventaires des orgues de la Région de Bruxelles-Capitale.

Le trésor de l'église abrite une croix staurothèque en argent exceptionnelle datant du XVII^e siècle. Celle-ci a été identifiée comme pièce maîtresse de la collection de l'église. À ce stade, elle est la seule oeuvre publiée sur ce site; le reste de la collection sera présenté progressivement dans le cadre d'un partenariat avec la fabrique d'église.