Datation

Entre 1920 et 1949

Type d'objet

Matériaux

Style

Art Déco

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

" Batardy / cire perdue / Bruxelles" (inscription : face arrière en bas à gauche - poinçonné)
"R.M. Van Dantzig" (signature : face arrière en bas - gravé )

Dimensions

hauteur 32 cm (sculpture seule)
hauteur 42 cm (ensemble)

Numéro d'inventaire

0025

Identifiant Urban

11163
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Description

Rachel Margarita van Dantzig est née à Rotterdam (Pays-Bas) en 1878. Elle est la cousine de David van Buuren par la mère de ce dernier qui est la soeur du père de Rachel. Formée à l’Académie des Beaux-Arts de Rotterdam, elle suit ensuite les cours de Charles van der Stappen à Bruxelles puis à Paris à l’Académie Colarossi. Active en Hollande pendant une bonne quinzaine d’années, elle s’installe à partir de 1918 définitivement à Bruxelles. Issue d’une famille de religion juive, la sculptrice échappe à la rage nazie ; sa famille, quant à elle, est durement touchée, entre autres, sa sœur Margaretha, violoniste, morte à Sobibor en 1943. Rachel van Dantzig décède en 1949 à Auderghem où elle est inhumée auprès de sa partenaire de longue date, la peintre et cantatrice Alice Plato.

Sculptrice et médailleuse de talent, très appréciée pour ses réalisations à la fois fortes et audacieuses, usant des reliefs et des vides pour créer le mouvement et conférer comme une vie intérieure à ses personnages. L’originalité de sa production, toute en élégance, lui vaut très tôt la reconnaissance des critiques, de nombreux prix et une participation régulière à des expositions d’importance, en Hollande, en Belgique et ailleurs.

Le Musée van Buuren possède trois œuvres de Rachel van Dantzig dont ces Squalers – sans doute une déformation du nom scalaire (Pterophyllum scalare), une espèce de poisson d’eau douce, originaire d’Amérique du Sud et très prisé en aquarium. Il s’agit d’un des sujets de prédilection de la sculptrice qui affectionne la représentation animale comme les singes, les oiseaux, les écureuils et les poissons.

L’œuvre en bronze coulée à la cire perdue n’est pas datée mais la thématique des poissons, en particulier des scalaires que l’on retrouve sur d’autres objets décoratifs comme des vases, des lampes, etc., est récurrente dans le répertoire de la sculptrice depuis au moins les années 1920. Une critique parue en 1938 dans Le Vingtième Siècle présente une description assez intéressante : « … des groupes de poissons s’échelonnant dans l’espace, sur des plans différents, tels qu’on les voit derrière la vitre de l’aquarium. » Et en effet, la mise en scène des poissons superposés évoque l’aquarium tandis que l’option d’un cadre circulaire tronqué apporte à la captivité de ses hôtes une forme de douce intimité à laquelle il semble cependant possible d’échapper d’un battement de nageoire. 

Voir également la fiche de cet objet sur : balat.kikirpa.be

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