Datation
Type d'objet
Matériaux
- matières minérales > pierre > marbre (socle)
- métal > bronze (sculpture)
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
"R.M. Van Dantzig" (signature : face arrière en bas - gravé )
Dimensions
hauteur 42 cm (ensemble)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Rachel Margarita van Dantzig est née à Rotterdam (Pays-Bas) en 1878. Elle est la cousine de David van Buuren par la mère de ce dernier qui est la soeur du père de Rachel. Formée à l’Académie des Beaux-Arts de Rotterdam, elle suit ensuite les cours de Charles van der Stappen à Bruxelles puis à Paris à l’Académie Colarossi. Active en Hollande pendant une bonne quinzaine d’années, elle s’installe à partir de 1918 définitivement à Bruxelles. Issue d’une famille de religion juive, la sculptrice échappe à la rage nazie ; sa famille, quant à elle, est durement touchée, entre autres, sa sœur Margaretha, violoniste, morte à Sobibor en 1943. Rachel van Dantzig décède en 1949 à Auderghem où elle est inhumée auprès de sa partenaire de longue date, la peintre et cantatrice Alice Plato.
Sculptrice et médailleuse de talent, très appréciée pour ses
réalisations à la fois fortes et audacieuses, usant des reliefs et des vides
pour créer le mouvement et conférer comme une vie intérieure à ses personnages.
L’originalité de sa production, toute en élégance, lui vaut très tôt la
reconnaissance des critiques, de nombreux prix et une participation régulière à
des expositions d’importance, en Hollande, en Belgique et ailleurs.
Le Musée van Buuren possède trois œuvres de Rachel van
Dantzig dont ces Squalers – sans doute une déformation du nom scalaire (Pterophyllum
scalare), une espèce de poisson d’eau douce, originaire d’Amérique du Sud
et très prisé en aquarium. Il s’agit d’un des sujets de prédilection de la
sculptrice qui affectionne la représentation animale comme les singes, les
oiseaux, les écureuils et les poissons.
L’œuvre en bronze coulée à la cire perdue n’est pas datée
mais la thématique des poissons, en particulier des scalaires que l’on retrouve
sur d’autres objets décoratifs comme des vases, des lampes, etc., est
récurrente dans le répertoire de la sculptrice depuis au moins les années 1920.
Une critique parue en 1938 dans Le Vingtième Siècle présente une
description assez intéressante : « … des groupes de poissons
s’échelonnant dans l’espace, sur des plans différents, tels qu’on les voit
derrière la vitre de l’aquarium. » Et en effet, la mise en scène des
poissons superposés évoque l’aquarium tandis que l’option d’un cadre circulaire
tronqué apporte à la captivité de ses hôtes une forme de douce intimité à
laquelle il semble cependant possible d’échapper d’un battement de nageoire.
Voir également la fiche de cet objet sur : balat.kikirpa.be
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