Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 129 cm — largeur 198 cm (sans cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
C’est en février 1893 qu’Émile Claus peint cette Levée des nasses où il représente des pêcheurs d’anguille des bords de la Lys, aux alentours de Gand. Ce tableau est un bel exemple d’œuvres inspirées par la technique néo-impressionniste. Émile Claus, comme beaucoup d’artistes, a découvert, à l’exposition des XX de 1887,Un dimanche à la Grande Jatte de Seurat, une œuvre considérée comme le manifeste du pointillisme.
Pourtant, à y regarder de plus près, Émile Claus prend de nombreuses libertés avec cette technique rigoureuse. Les principes optiques du mélange des couleurs ne sont pas respectés. La densité de la matière picturale, utilisée pour dessiner les saules, leur donne un éclat lumineux et vibrant. L’arrière-plan est fait de petites touches qui dissolvent le lointain dans la brume matinale. Le premier plan, en revanche, trahit des coups de pinceaux hardis et expressifs. Surtout, le rendu précis des deux hommes rappelle le souci toujours réaliste de l’art belge.
Ces divergences sont révélatrices. Tandis que les Impressionnistes français dissolvent les formes sous l’effet de la lumière et de la touche éclatée, l’impressionnisme belge, que l’on appelle le luminisme, l’une des formes de l’impressionnisme belge, préserve quant à lui ses sujets. Émile Claus passionné par l’impact toujours changeant de la lumière sur la nature, remporte un grand succès avec ce tableau acheté par la commune d’Ixelles en 1893, l’année de sa réalisation.
Sources
MARET, F., Émile Claus, De sikkel, Anvers, 1949, pl.14.
KUYPERS, J et LELIARD, J., De Gouden Poort. Bloemlezing voor Middelbaar en normaalonderwijs, De Sikkel, Anvers, 1960, ill. 7.
d'HUART, N. et FORNARI, B, Musée communal d'Ixelles, Crédit Communal (Musea Nostra), Bruxelles, 1994, pp.46-47.
Coll., Histoire de la peinture en Belgique du XIVe siècle à nos jours, présentation de Philippe Roberts-Jones, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1998, p.349.
FERRETTI BOCQUILLON, M. (dir.), Bruxelles, une capitale impressionniste, avec la contribution de Claire Leblanc et Johan De Smet, Ed. Snoeck, Gand, 2014, p. 147.
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