Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 40 cm — largeur 32 cm — profondeur 2.4 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
La Saltimbanque est l’une des nombreuses aquarelles réalisées à Paris, où Félicien Rops, d’origine namuroise s’est installé définitivement en 1874. Il s'agit d'un projet pour une planche faisant partie d’un recueil intitulé: «Cent légers croquis sans prétention pour réjouir les honestes gens», recueil qui fut dispersé en 1887 à la mort de son commanditaire, Jules Noilly.
Avec la Saltimbanque, l’artiste dépeint une femme de son temps, au corps dénudé mais parée d’accessoires voyants, comme cette coiffe singulière et ce sceptre de la Folie qu’elle tient, et qui renvoie à la tradition du roi fou et à l’essai d’Erasme, L’Eloge de la folie. Une femme affranchie, en pleine possession d’elle-même, consciente de ses pouvoirs notamment érotiques.
Que ce soit dans le monde du cirque, ou dans celui de la prostitution ou de la misère alcoolique, Félicien Rops met en scène une féminité marginale et décadente, parfois satanique. Elle traduit la vision pessimiste et désabusée qu’il a de l’Humanité. Ce côté scandaleux de l’artiste, à la fois lithographe, illustrateur et peintre, rencontre un immense succès auprès des tenants de l’avant-garde. Au point que Baudelaire le considère comme le seul véritable artiste en Belgique.
Sources
Les muses sataniques. Félicien Rops. Œuvres graphiques et lettres choisies, vu par Thierry Zeno, Les Éperonniers, Bruxelles, 1985, p.87.
d'HUART, N. et FORNARI, B, Musée communal d'Ixelles, Crédit Communal (Musea Nostra), Bruxelles, 1994, p.25.
LEBLANC C. (dir.), L’Art belge. Entre rêves et réalités. Chefs d’œuvres du Musée d’Ixelles, ed. Silvana Editoriale, 2014.
Abattoir Fermé: Divine Décadence, Tielt, Lannoo, 2016.
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