Mécanique

Cette œuvre s’inscrit dans la série des Mécaniques réalisée par Francis Picabia. Il y interroge la suprématie des machines et plus particulièrement de l’automobile alors en vogue à cette époque. Même si Picabia vouait un véritable culte à cette dernière surtout (il en eut 127!), un certain esprit de dérision contre la toute-puissance du machinisme prônée par les futuristes, n’est pas absent de son oeuvre. Ses Mécaniques  remettent déjà en question les valeurs traditionnelles, les conventions, la mode et le bon goût; ainsi que la légitimité même de la peinture.

Marcel Duchamp, très bon ami de Picabia, écrit à son propos : “Pendant ses 50 ans de peinture, Picabia a constamment évité d’adhérer à aucune formule, ou de porter une étiquette. Il pourrait être appelé le plus grand défenseur de la liberté en art, pas seulement contre l’esclavage académique, mais également contre l’esclavage de n’importe quel dogme.”