Autoportrait Alfred Cluysenaar

Alfred Cluysenaar s’est représenté assis, un pinceau à la main et

entouré de dessins et de tableaux. 

La Galerie des Offices à Florence conserve une autre version de cet autoportrait, mais limitée au seul buste du peintre (n° 00099595 ; http://catalogo.uffizi.it/it/29/ricerca/detailiccd/1398711). Ce dernier étant daté de 1888, on peut estimer que le portrait de Saint-Gilles a été peint à la même époque. 

L’artiste a alors 50 ans. Abordant avec un égal bonheur divers genres, il se distingua dans le portrait, domaine où il se hisse au niveau des meilleurs peintres belges de son temps. Selon lui, « le portrait n’a pas de mérite de ressembler à une photographie peinte. L’artiste reste maître devant son modèle. Il doit l’étudier, le scruter, le disséquer. Il doit, en somme, ‛travailler’ ses sujets et les observer principalement au point de vue physiologique, moral et intellectuel. » (DE TAYE, Ed. L., Artistes belges contemporains, A. Castaigne, Bruxelles,1894, p. 17). 

Pour Louis Solvay, c’est dans le portrait « que l’on doit plusieurs des plus belles oeuvres de Cluysenaar » (Notice sur Jean-Alfred Cluysenar, Hayz, Bruxelles, 1906, p. 18). Parmi eux, le rigoureux portrait de Saint-Gilles. 

Le tableau a été offert à la commune de Saint-Gilles par Mme Ghislaine Lambert-Cluysenaar, petite fille de l’artiste.