![Carte-vue Place de la Duchesse de Brabant (Molenbeek-Saint-Jean) et Chaussée de Ninove avec tram, s.éd., s.d. [début 20e s.].<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/PAKA_DELC_713_RECTO.jpg)
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Inscriptions
"Don de Mr Albt KAYSERVAN HOVE / Secrétaire du comité local / de salubrité publique / 1887" (sur le socle)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Après s’être essayé à la sculpture durant une décennie, Victor Van Hove renonce à la pratique de cet art en 1863. Il vend son fonds d’atelier et ses modèles pour entamer une carrière de peintre. Élève de Louis Jehotte (1803-1884) et du peintre Louis Gallait (1810-1887) à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il entre également dans l’atelier d’Eugène Simonis (1810-1882). À Paris, il fréquente ensuite l’atelier de François Rude (1784-1855). Établi à Schaerbeek, il fait sensation au Salon de Bruxelles de 1853 avec un Esclave nègre après la bastonnade (plâtre, Bruxelles, MRBAB, inv. 1521). Sculpteur académique, on lui doit quelques bustes et des statues à sujets historiques, littéraires, bibliques, allégoriques, sentimentaux, ou mythologiques comme Ariane abandonnée.
Ariane, fille du roi Minos, a été abandonnée sur l’île de Naxos par le prince Thésée. Séduite par ce dernier, elle l’avait aidé à vaincre le Minotaure et à s’échapper du labyrinthe. Bacchus la trouva sur l’île, s’en éprit et l’épousa. Le sujet, apprécié par les artistes depuis la Renaissance, offrait l’occasion de représenter la détresse d’une princesse iniquement trompée. La version douceâtre de Van Hove s’inscrit parfaitement dans l’interprétation du mythe recherché par le public des salons du XIXe siècle. Entièrement nue, ornée de ses seuls bijoux, Ariane étire son corps voluptueux sur un rocher couvert d’un drapé. Une première version en plâtre de la statue a figuré au Salon de Paris de 1853, sous le titre Le Désespoir d’Ariane (non retrouvée). Le critique parisien Victor Vignon ne fut pas tendre : « Si Ariane ressemblait véritablement à la statue de M. Van Hove, nous excusons presque Bacchus (plutôt Thésée ici !) d’avoir renoncé au colossal amour de cette grosse Flamande » (Salon de 1853, Paris, chez Dentu, 1853, p. 37).Sources
Sur l'oeuvre :
Bulletin communal de Schaerbeek, Séance du 13 mars 1888, p. 75.
VAN LENNEP, J., « Van Hove, Victor», La Sculpture belge au 19ème siècle, II, Général de Banque, Bruxelles, 1990,p. 593 & 594, cat. n°127.
VAN LENNEP, J., Catalogue de la sculpture : artistes nés entre 1750 et 1882, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1992, p. 374.
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VII, Van der Poorten, Leuven, 2006, p. 3792.
Sur l’artiste :
VAN LENNEP, J., « Van Hove, Victor», La Sculpture belge au 19ème siècle, II, Bruxelles, Général de Banque, 1990, p. 593-595.
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VII, Leuven, Van der
Poorten, 2006, p. 3792-3793.
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