Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
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Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Henry Stacquet naît au sein d’une famille nombreuse,
cultivée et mélomane, installée à Schaerbeek. Il est employé à la Banque
Nationale entre 1863 et 1902. Durant ses heures de loisir, il s’initie en
autodidacte à l’aquarelle et à la peinture à l’huile. En 1873, il entre en
contact avec les paysagistes de la Société
libre des Beaux-arts et plus particulièrement avec Joseph Coosemans
(1828-1904) et Louis Verwée (1838-1895) qui furent ses premiers maîtres. Comme
eux, il se passionne pour le plein air et plante son chevalet dans les environs
de Bruxelles. Henry Stacquet est surtout connu pour ses aquarelles. En 1875, il
devient membre du cercle bruxellois La
Chrysalide où il joue un rôle important, non seulement en tant que mécène,
mais aussi en tant que président du comité exécutif. Il y rencontre et subit
l’influence du peintre Guillaume Vogels (1836-1896). Sur les conseils de ce
dernier, Stacquet se libère de sa technique trop appliquée et sage pour
acquérir une plus grande liberté d’interprétation du sujet. Vers 1889, à la
suite d’un voyage en Italie, ses œuvres acquièrent une plus grande sensibilité
aux effets de lumière et d’atmosphère. En 1877, il devient membre de la Société royale belge des aquarellistes
où il expose régulièrement. Il fut inhumé au Nouveau cimetière de Schaerbeek, à Evere. Sa
tombe est ornée d’un médaillon réalisé par le sculpteur Godefroid Devreese
(1861-1941). La
commune donna le nom de Henri Stacquet à une de ses rues.
Moulin sur la Woluwe s’inscrit dans la mouvance du luminisme en Belgique. Stacquet se préoccupe ici de traduire les valeurs subtiles de la lumière et de l’atmosphère de ce site pittoresque bien connu des Bruxellois. L’œuvre fut présentée à l’exposition rétrospective de l’artiste organisée par la commune de Schaerbeek en 1998. Dans le catalogue d’exposition, Thérèse Ledoux-Triffaux écrit notamment « […] rares sont les vues d’extérieurs qui ne fourmillent pas de nombreux personnages saisis sur le vif, dans leurs mouvements de marche […] Stacquet aura souvent recours à de petites touches blanches - coiffes de femmes, tabliers d’enfants ou de femmes du peuple … – , pour ponctuer, émailler et dynamiser ses œuvres, procédé qui semble les faire frémir de mille vibrations » (Ledoux-Triffaux, Th., Henry Stacquet (1838-1906), p. 15).
Auteur : Association du Patrimoine artistique, C.
Ekonomides, 2022
Sources
Sur l’œuvre :
Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine
artistique, XIII.A.02.S01.D019).
LEDOUX-TRIFFAUX, Th., Henry Stacquet (1838-1906), Aquarelliste, catalogue d’exposition,
Hôtel communal de Schaerbeek, Salle du Musée, du 8 avril au 3 mai 1998, cat. n° 10, pp.
18, 32.
Sur l’artiste :
VERHAEREN, E., « Exposition des
aquarellistes », in Journal des
Beaux-Arts et de la Littérature, 30 avril 1882, p.58.
VERHAEREN, E., « L’exposition M.
Stacquet au Cercle Artistique et Littéraire », in La Jeune Belgique, 15 février 1884.
MAUS, O., « Henry Stacquet », in
L’Art Moderne, n° 47, Bruxelles, 25
novembre 1906.
J.-G., « Nos artistes : H.S. »,
in Revue Nationale, Bruxelles, 10
décembre 1906.
KAUCH, P., Henry
Stacquet (1838-1906): aquarelliste, Imprimerie de la Banque nationale de
Belgique, Bruxelles, n.d.
EKONOMIDES, C., « Henry Stacquet », in LOIZOU-HADJIGAVRIEL, L. et HATZAKI, M., (éds), Metamorphosis:
Belgian Art-L’Art Belge 1860-1930. Catalogue d’exposition, du 31octobre
2019 au 27 janvier 2020, A.G. Leventis Gallery, Nicosie, 2019, pp. 56, 208.
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