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Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Élève de l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers, puis de celle de Bruxelles, auprès de Louis Jéhotte (1803-1884), Jean-Joseph Jacquet pratique dans l’atelier de Guillaume Geefs (1805-1883). Frère aîné du sculpteur Jacques Jaquet (1828 - 1899), il collabore souvent avec lui. Nommé professeur de sculpture d’après la figure antique à l’Académie de Bruxelles en 1863, il cumule cette fonction avec celle de professeur de sculpture d’ornement à partir de 1888. Son atelier privé était ouvert aux élèves, parmi lesquels Thomas Vinçotte (1850 – 1925), Paul Dubois (1859-1938), Égide Rombaux (1865 – 1942) et Jules Lagae (1862-1931).
Sculpteur éclectique, il expose, à partir de 1842, aux divers salons nationaux. Son œuvre comporte plus de 300 statues et groupes allégoriques, à thèmes mythologiques, bibliques et historiques, une trentaine de bustes, des monuments funéraires et des œuvres décoratives. Il reçoit de nombreuses commandes publiques en Belgique et aux Pays-Bas Signalons à Bruxelles, le fronton et les lions de la Bourse en 1872, ainsi que les statues, bas-reliefs et bustes des galeries Saint-Hubert en 1846-1847. L’engouement du public pour certaines de ses sculptures, comme Caïn et Abel (1851), L’Amour désarmé, Le Dévouement, etc. pousse l’artiste à les reproduire en de nombreux exemplaires en bronze. Cette abondance d’œuvres n’est pas toujours sans une certaine monotonie.À l’instar de son
contemporain, le Français Albert-Ernest Carrière-Belleuse (1824-1867) qui œuvre
également à la Bourse de Bruxelles, Jean-Joseph Jaquet conçoit une série de
gracieux et charmants bustes féminins dont les titres évoquent toute la
fantaisie de boudoir de la bourgeoisie du Second Empire : Sauterelle (1857) Mascarade
(1857), Flora, etc. Le Buste de femme, étudié ici, s’apparente
davantage à un portrait idéal. La coiffure et les échancrures droites du
décolleté évoquent le style du Premier Empire. Les « initiales »
indiquées dans le cartouche ornant la face antérieure du socle participent à la
fantaisie du buste, tout comme les deux mascarons de style Renaissance qui
flanquent les côtés latéraux du socle. Le sculpteur démontre dans ce buste son
réel talent à rendre la sensualité gracieuse du modèle dont la tête est tournée
aux trois-quarts vers la gauche, et la poitrine, admirablement rendue, ponctuée
d’une rose.
Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2023
Sources
Sur l’œuvre :
Cat. expo. Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles : 275 ans d’enseignement, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1987, n°S20 (ill. p. 346)
Sur l’artiste :
VAN LENNEP, J., « Jaquet, Jean-Joseph », Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles : 275 ans d’enseignement, Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1987, p. 345-346.
KERREMANS, H.,
« Jaquet, Jean-Joseph», in VAN LENNEP, J (dir.), La Sculpture
belge au 19ème siècle, II, Bruxelles, Générale de Banque, 1990,
p. 458-459.
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, IV, Van der Poorten, Leuven, 2006, p. 2038-2041.
DENEER, E. , « Jaquet (Jacquet), Jean-Jopseph (Jan Josef ; Jean Joseph, Jozef) », Allgemeines Künstler-lexikon, 77, Walter de Gruyter, Berlin/Boston, 2013, p. 370.
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