Les gitans

Fils d’un voyageur de commerce installé à Lille, Florent Menet abandonne ses études de droit pour se consacrer à la peinture. Après avoir été l’élève de Jean-Paul Laurens (1838-1921) à l’Académie Julian à Paris, il achève sa formation auprès des frères Albrecht (1843-1900) et Juliaan (1842-1935) De Vriendt à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers. En 1895, il participe, avec le tableau, L’esclave, au prestigieux prix de Rome. Il débute sa carrière en 1901 au salon triennal d’Anvers. La même année, il épouse, à Lille, la dessinatrice Mathilde Amandine Vandestienne (1879-1953). Le couple s’installe à Nieuport. Florent Menet y peint en plein air et se lie d’amitié avec Auguste Oleffe (1867-1931), Louis Thévenet (1874-1930) et Antoine Springael (1871-1928).

Cette œuvre au format horizontal représente un groupe de bohémiens cheminant dans un paysage aride et désolé. Il en émane une sorte de tension dramatique due à la présence des femmes tenant par la main des enfants dont certains, dénudés, marchent pieds nus sur le sol caillouteux. Émile Desprechins écrit à propos de l’œuvre de l’artiste : « M. Florent Menet est un artiste observateur et sincère. Si l’on peut lui reprocher une certaine lourdeur de coloris, en revanche on doit reconnaître qu’il possède un dessin solide et une réelle sûreté d’exécution. » (Le Patriote, 12 janvier 1909).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2023