Datation

Entre 1840 et 1880

Type d'objet

Matériaux

Style

Réalisme
luminisme

Lieu de création

Bruxelles

Inscriptions

"Huberti E" (peint en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 50 cm — largeur 99 cm

Numéro d'inventaire

196

Identifiant Urban

38750
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Description

Édouard Huberti étudie l’architecture à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers. Ses goûts artistiques le poussent ensuite vers la musique et la peinture. Il étudie le chant et le violon à Paris et se consacre pendant quelques années à la musique. En 1850, il aborde en autodidacte la peinture, le dessin et l’aquarelle et réalise ses premières œuvres sur le motif dans la forêt de Soignes. En 1857, il délaisse sa carrière de musicien pour se consacrer presque exclusivement à la peinture.

Huberti devient l’élève du peintre paysagiste Théodore Fourmois (1814-1871). Les deux artistes se rendent fréquemment à Tervuren  pour y peindre en plein-air. Ils seront à l’origine de l’École de Tervueren. La passion d’Huberti pour la peinture de paysage le conduit ensuite à Fontainebleau, où il réalise de nombreuses œuvres influencées par l’École de Barbizon et plus particulièrement par Camille Corot, dont les harmonies subtiles de gris et de vert l’émeuvent et le fascinent à la fois. De retour en Belgique, il peint dans la Campine anversoise. À partir de 1868, il exposera régulièrement à la Société libre des Beaux-Arts et à la Société Royale Belge des Aquarellistes, dont il fut membre fondateur.

Fenaison fait partie des paysages que l’artiste réalisa dans la Campine anversoise. Quelques arbres parsèment la vaste pleine. Sous un ciel chargé de nuages, un groupe de paysans coupent et récoltent les foins, tandis qu’à l’horizon se profilent les silhouettes d’un clocher et d’un moulin à vent.

Raphael Petrucci, le premier biographe d’Huberti, remarque avec justesse : « C’est qu’il regarde la nature comme on écoute une symphonie, se pénétrant de ses mille vies cachées, étudiant obstinément les rapports des couleurs, les proportions et les intensités de la lumière qui se font et se défont en une harmonie silencieuse. Ses couleurs se subdivisent à l’infini, en nuances légères, exquises, d’un raffinement presque sensuel ». (« La Psychologie d’un peintre – Édouard Huberti », in : Revue Occidentale, mai 1902, p. 5).

Auteur : Association du Patrimoine artistique, C. Ekonomides, 2022


Sources

Sur l’œuvre 

Archives communales de Schaerbeek (Patrimoine artistique, XIII.A.02.S01.D075).

Sur l’artiste :

DU JARDIN, J., L’Art flamand, Les artistes contemporains, Arthur Boitte, éditeur, Bruxelles, 1899, pp. 137, 144.

PETRUCCI, R., « La Psychologie d’un peintre – Édouard Huberti », in : Revue Occidentale, mai 1902, pp. 2-8.

VANZYPE, G., L’Art Belge du XIXe siècle, Bruxelles et Paris, G. Van Oest, éditeurs, 1923, pp. 80-87, 99, 103.

Une âme d’artiste – Édouard Huberti, Bruxelles, 1931.

COLLEYE, H., Édouard Huberti (Conférence), 14 février 1943, Conférences de la Diffusion artistique des Musées Royaux des Beaux-Arts, Publications du patrimoine des MRBAB, Bruxelles, 1943.
Crédits

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