Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Inscriptions
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Sculpteur et médailleur, Pierre Theunis est élève de Charles Van der Stappen (1843-1910) et de Julien Dillens (1849 –1904) à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, de 1896 à 1906. En 1903, il obtient le 2e prix du Concours Godecharle. À partir de 1904, il travaille dans l’atelier de Thomas Vinçotte (1850-1925). Il collaborera ce dernier en 1926 à achever la statue équestre de Léopold II pour la place du Trône à Bruxelles. En 1906, il remporte le 2e Prix de Rome, séjourne en Italie, puis travaille un temps à Londres comme ornemaniste. Il se fixe ensuite à Schaerbeek, d’abord rue de la Poste, puis au 46 rue Quinaux. De 1903 à 1947, il expose régulièrement en Belgique. Il est professeur à l’École industrielle de Schaerbeek, et le 10 janvier 1946, il est élu correspondant de la Classe des Beaux-Arts de l’Académie royale de Belgique, institution qui, en 1981, acquit son autoportrait en bronze réalisé en 1945.
Pierre Theunis réalise de nombreux portraits en buste, des monuments funéraires et commémoratifs de la Première Guerre mondiale, et s’illustre comme médailleur, devenant conseiller artistique de la Société des Amis de la Médaille d’Art. Il est également membre du Comité des Apprentis de la Jeunesse israélite de Bruxelles. Son œuvre comporte aussi une série de nus féminins. L’Envol n’est autre qu’une variante en pierre, sans bras ni jambes d’un nu féminin en pied (versions en bronze, ht. 57,5 cm, Liège, marché de l’art 1997 ; ht. 58,5 cm, Bruxelles, marché de l’art 2010). On y voit dans ces exemplaires une jeune femme nue, debout, au corps sensuel et affectant un pas de danse sur la pointe des pieds. Elle tourne légèrement sur elle-même, vers la gauche, le dos cambré. Elle porte la main gauche sur ses reins et la main droite sur la tête, laquelle est enfouie dans le creux du bras. Tout dans la pose et dans le mouvement exprime un sentiment de joie et d’allégresse qu’incarne également le tendre visage souriant de la jeune femme. L’Envol se distingue enfin par la gangue qui dissimule les pieds de la figure et qui pourrait symboliser des nuages ou l’air, et par le caractère inachevé de la tête. Une autre version en plâtre de L’Envol, sans bras ni jambes également (Ht. 75 cm) est passée en vente publique à Bruxelles en 2016.Sources
Sur l'artiste :
Pierre Theunis (catalogue d’exposition), Au Salonnet, Bruxelles, 1925.
Jean Govaerts, peintre / Pierre Theunis, sculpteur (catalogue d’exposition), Galerie Nos Peintres, Bruxelles, 1934.
BASTIEN, A., « Notice sur Pierre Theunis », Annuaire de l’Académie royale, 1955, p. 219-226.
Exposition en Hommage au Peintre Baron Léon Frédéric (1856-1940) (centenaire de sa naissance) et au Sculpteur Pierre Theunis (1883-1950) (catalogue d’exposition), Hôtel communal de Schaerbeek, Bruxelles, 1956.
RUELENS, N., « Pierre Theunis », in catalogue d’exposition Cent cinquante ans de vie artistique : documents et témoignages, Palais des Académies, 1980, p. 132-133.
VAN LENNEP, J., Les bustes de l’Académie royale de Belgique, ed. Académie royale de Belgique, Classe des Beaux-Arts, 1993, p. 416-419.
LECLERCQ, C., « Theunis, Pierre », Nouvelle Biographie nationale, VIII, Académie royale des Sciences, des lettres et des Beaux-Arts, 2005, p. 354-355.
ENGELEN, C. & MARX, M., La sculpture en Belgique à partir de 1830, VI, Van der Poorten,Leuven, 2006, p. 3392-3397.
PASMANS, P. & VANDAMME , L., « De medailles van Pierre Theunis (1883-1950) », Medaille in de kijker, 12, Limburgse Commissie voor Numismatiek, 2015.Discussion