À la Bodinière. Exposition de l'oeuvre dessinée et peinte de T.A. Steinlen
Théophile-Alexandre Steinlen
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Inscriptions
"imp. Charles Verneau 114 rue Oberkampf . Paris (déposé)" (texte vertical à droite du dessin)
"] Dépôt et vente de cette affiche chez Kleinmann 8 rue de la Victoire" (en bas)
(Monogrammé en haut à gauche, présence de l’estampille du timbre fiscal en vigueur après 1870, pendant la IIIe République)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
La renommée de Théophile Alexandre
Steinlen est indissolublement liée à ses dessins de chats, animaux qui, pendant
tout le XIXe siècle, avaient inspiré les écrivains romantiques et
qui étaient devenus, grâce au Cabaret artistique le Chat Noir et à son
journal, dirigés par Rodolphe Salis, un symbole de liberté et d’anarchisme. Steinlen s’était
approprié en 1881 du motif de l’enseigne du cabaret de Montmartre, originellement créé par Adolphe Willette (1857-1926). Dès 1884, l’iconographie féline
devient son sujet de prédilection, d’abord à travers ses affiches célèbres,
puis avec des lithographies en couleurs (après 1900). Le chat devient ainsi sa
signature et il l’intègre à son monogramme pour l’affiche de son exposition
personnelle, en 1894, à la Bodinière, lieu incontournable pour les artistes et
intellectuels parisiens, fondée comme salle polyvalente en 1887 par Charles
Bodinier (1844-1911), secrétaire général de la Comédie
française. À l’époque, Steinlen avait cessé sa collaboration avec le Chat
Noir et visait à être reconnu non plus comme simple dessinateur de presse,
mais en tant qu’artiste peintre. Sa première exposition marque cette tentative
de reconversion. Steinlen développe dans ses toiles – qui se placent néanmoins
dans la continuité de ses illustrations, caractérisées par un socialisme
anarchiste – une iconographie plus large comprenant des scènes urbaines, des
types populaires, quelques portraits, ainsi que des paysages. Il n’abandonnera
jamais l’engagement social. Il continuera à publier dans des journaux haut de gamme, tout en s’investissant dans les
éditions de luxe et dans la gravure originale, ce qui contribuera à
cristalliser son image de grand illustrateur.
Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Prina, 2023
Sources
Sur l’œuvre :
BARGIEL R., ZAGRODZKI C., Steinlen, affichiste : catalogue raisonné, Ed. du Grand-Pont J.-P. Laubscher, Lausanne, 1986, p.38.
Steinlen et l’époque 1900, catalogue d’exposition, Musée Rath, Musée d’art et d’histoire de Genève, Genève, 1999, p. 173.
Sur l’artiste :
STEINLEN, T-A., Première exposition de l’œuvre dessiné et peint de H.A. Steinlen: ouverte à la Bodinière, 18 Rue St Lazare, du 10 avril au 15 mai 1894, Paris, 1894, s.l..
Théophile Alexandre Steinlen, 1859-1923 : exposition à la Bibliothèque Nationale, mai-juin 1953, Les presses artistiques, Paris, 1953.
BARGIEL R., ZAGRODZKI C., Steinlen, affichiste : catalogue raisonné, Ed. du Grand-Pont J.-P. Laubscher, Lausanne, 1986.
KRUMMENACKER C., KAENEL P., GERARD R., Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), Fragments Editions, Paris, 2004.
STOULLIG, C., et al., Steinlen et l’époque 1900, catalogue d’exposition, Musée d’art et d’histoire de Genève, 1999.
JARBOUAI L., OOMS S., Théophile-Alexandre Steinlen 1859-1923, catalogue d’exposition, In Fine éditions d’Art, Paris, 2023.
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