Datation

1911

Type d'objet

Inscriptions

"S. Detilleux" (inscription : en bas à droite - peint)
"1911" (datation : en bas à droite - peint)

Dimensions

hauteur 100 cm — largeur 116 cm

Numéro d'inventaire

1363T

Identifiant Urban

42725
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Description

Maurice Van Meenen (1848 – 1909), bourgmestre de Saint-Gilles, est revêtu du costume officiel de sa charge, un frac en drap bleu roi, au col droit, avec une rangée de boutons d’argent et de broderies argent. Il arbore en outre la médaille de Chevalier de l’ordre de Léopold, et autour du cou, l’étoile de Commandeur de l’ordre de l’Osmaniye, distinction honorifique ottomane fondée en 1861 par le sultan Abdülaziz (1861-1876), et supprimée lors de l'avènement de la République turque en 1922. Il est assis à son bureau, la tête appuyée sur une main et le crayon dans l’autre main. Il est comme interrompu dans son travail. Le buvard de bureau, les registres, les dossiers, les cahiers, les livres donnent l’image d’un homme d’action, tout entier absorbé par la gestion et la bonne gouvernance de sa commune. Avocat et homme politique libéral, Maurice Van Meenen eut une longue et déterminante carrière de municipaliste à Saint-Gilles.

Conseiller communal dès 1879, échevin de l'instruction publique de 1881 à 1893, puis bourgmestre une première fois, de 1893 à 1896, il occupa une fois de plus le mandat d’échevin de l'instruction publique, sous le maïorat de Ferdinand Vanderschrick. En 1900, il obtint à nouveau, et pour trois mandats successifs, l’écharpe de bourgmestre qu’il porta jusqu’à sa mort le 2 août 1909. Maurice Van Meenen joua un rôle important dans le développement économique, social et urbain de sa commune. Elle lui doit notamment le projet et le suivi de la construction, ainsi que l’inauguration en 1904, du nouvel hôtel de ville. Peu de temps après sa disparition, la commune lui dédia la place devant "son" hôtel de ville, où une plaque rappelant sa mémoire fut apposée en 1919.  Daté de 1911, le tableau est donc un portrait posthume.

Élève de l'Académie des Beaux-Arts de Liège, Servais Detilleux poursuivit sa formation à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles auprès de Jean Portaels et de Charles Van der Stappen. En 1922, il obtient une mention honorable au Salon des artistes français. Il débute comme reporter graphique dans divers journaux, puis entame une carrière assez éclectique, s’adonnant aussi bien à la sculpture qu’à la peinture d’histoire ou de paysage, réalisant notamment des vues pittoresques des vieux quartiers de la capitale. Il peint également de nombreux portraits de personnalités politiques. Disciple luministe d’Évariste Carpentier, son style est réaliste, quoiqu’il se laisse parfois tenter par le symbolisme ou le postimpressionnisme.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2020

Sources

Archives administration communale de Saint-Gilles, s.n. 

AUBRY, Fr., « L’hôtel de ville de Saint-Gilles », dans Hôtel de Ville de Saint-Gilles Centenaire 1904-2004 : Approche historique et patrimoniale, Commune de Saint-Gilles, 2004, p. 77 (fig.).

Sur l’artiste : 

JOSEPH, É., Dictionnaire biographique des artistes contemporains 1910-1930, 1, Art & Edition, Paris 1930, pp. 404-405.

POLDEN, S., A clear View : the Belgian Luminist Tradition, Whitford & Hughes, Londres, 1987, n°14.

FORNARI, B., « Detilleux Servais-Joseph », Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours,  La Renaissance du Livre, Bruxelles, I, 1995, p. 360.

SAGNER-DÜCHTING, K., « Detilleux, Servais (Servais-Joseph) », Saur : Allgemeines Künstler-Lexikon, 26, K.G. Saur, Munich-Leipzig,   2000, p. 474.

ENGELEN-MARX, C., La sculpture en Belgique à partir de 1830, II, 2006, p. 1175.

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

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