Datation
Entre 1501 et 1600
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Renaissance
Lieu de création
Espagne
Dimensions
hauteur 75.3 cm — largeur 55.3 cm — profondeur 2 cm
hauteur 75 cm — largeur 94 cm — profondeur 7.5 cm (avec cadre)
hauteur 75 cm — largeur 94 cm — profondeur 7.5 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
MEH 0237
Identifiant Urban
43854
Description
La scène principale du tableau reprend un épisode de l’Évangile de Matthieu : Joseph, Marie et l’Enfant Jésus, redoutant la colère du roi Hérode, fuient Bethléem pour chercher refuge en Égypte. Un détail attire le regard à l’avant-plan : une statuette dorée perchée sur un globe semble perdre l’équilibre. Ce motif de « la chute des idoles » s’inspire d’un texte apocryphe, l’Évangile du Pseudo-Matthieu, qui décrit le voyage de la sainte Famille en l’agrémentant de nombreuses légendes. Ainsi, sur le passage du Christ enfant, des idoles païennes se seraient jetées de leur piédestal.
À l’arrière-plan figure un autre épisode apocryphe : le miracle du champ de blé. Alors que les soldats d’Hérode sont sur la piste de la sainte Famille, Marie s’arrête un instant pour demander son chemin à un paysan, occupé à ensemencer son champ. Celui-ci lui indique gracieusement le chemin de l’Égypte. Au moment de se remettre au travail, Jésus lui fait dire de répondre aux soldats d’Hérode, qui l’interrogeront bientôt, qu’il a effectivement vu passer des voyageurs, « quand il semait son blé ». Et – miracle – quand les poursuivants arrivent à la hauteur du paysan, le blé a grandi et est prêt à être moissonné. Ainsi, tout se termine bien : le paysan n’a pas menti, les soldats rebroussent chemin et la sainte Famille est sauvée.
Le panneau de bois, qui est entièrement d’origine, provient d’un résineux typique de l’Espagne. Si l’attribution à Cornelis Metsys est exacte, ce panneau pourrait nous apprendre un détail de la vie du peintre. Celui-ci fréquentait un groupement mystique et panthéiste, les Libertins spirituels. Présent à Anvers dans les années 1525 à 1544, ce mouvement, qualifié de secte par l’Église, prônait un total affranchissement des règles religieuses, morales, sexuelles et sociales. Condamné à quitter le Brabant, Cornelis Metsys a dû trouver asile dans un autre pays. Ce panneau indiquerait qu’il ait réalisé le tableau après sa fuite, et qu’il se soit rendu en Espagne.
Le panneau de bois, qui est entièrement d’origine, provient d’un résineux typique de l’Espagne. Si l’attribution à Cornelis Metsys est exacte, ce panneau pourrait nous apprendre un détail de la vie du peintre. Celui-ci fréquentait un groupement mystique et panthéiste, les Libertins spirituels. Présent à Anvers dans les années 1525 à 1544, ce mouvement, qualifié de secte par l’Église, prônait un total affranchissement des règles religieuses, morales, sexuelles et sociales. Condamné à quitter le Brabant, Cornelis Metsys a dû trouver asile dans un autre pays. Ce panneau indiquerait qu’il ait réalisé le tableau après sa fuite, et qu’il se soit rendu en Espagne.
Sources
http://www.koregos.org/fr/gwendoline-de-muelenaere-la-chute-des-idoles-lors-de-la-fuite-en-egypte/
Discussion