Emplacement

°Réserves

Datation

1901

Type d'objet

Matériaux

Exposition

Mode & Art nouveau, 15 novembre 2023 — 15 janvier 2024
Suffragistes, suffragettes, électrices. 1894-1994, 01 janvier 1994 — 31 décembre 1994
Dix ans d'acquisitions, 15 janvier 1988 — 25 septembre 1988

Inscriptions

"Nootens Soeurs" (griffe)

Dimensions

longueur 61 cm — largeur 55 cm (corsage (à plat))
longueur 175 cm — largeur 80 cm (jupe (à plat))

Numéro d'inventaire

C1983.89.01E.01-03

Identifiant Urban

54195
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Description

Robe deux-pièces, ottoman de soie, velours de soie, applications en fils de soie et d'argent, Nootens Soeurs / Bruxelles / Rue Fétis 35, 1901. Don Madame Dehoe. 

Cette robe possède une histoire toute particulière. Elle fut créée par la maison bruxelloise Nootens Sœurs, active de 1899 à 1902, pour Marguerite Michel à l’occasion de son mariage avec Léon Dehoe le 23 avril 1901. Elle était alors complétée par une guimpe à col montant pour couvrir le décolleté. L’année suivante, la robe fut transformée en une toilette de bal. Le décolleté était alors très certainement découvert et il fut souligné par un drapé de velours vert mousse. Le même velours fut utilisé pour ceinturer la robe ainsi que pour créer des manchettes.

La modification la plus intéressante est l’application – quelque peu maladroite – d’anémones stylisées, brodées au fil de soie et d’argent, au niveau du corsage et de la jupe. Dans l’esprit Arts & Crafts de William Morris et n’étant pas sans rappeler le papier peint présent dans la chambre d’amis d’Horta, ce motif floral démontre le goût des femmes de l’époque pour ce genre de motifs. Ils se retrouvaient en effet en grand nombre au sein des arts décoratifs et dans les revues féminines proposant des modèles d’ouvrages de dames. De façon quelque peu étonnante, ils se sont ainsi retrouvés utilisés au même titre que d’autres motifs historicisants pour orner les robes de l’époque[1].


[1] « Les fleurs brodées, tissées, imprimées ou peintes dont il pare ses robes évoquent aussi bien le répertoire végétal rococo, comme les grosses roses Pompadour, que celui de l’Art nouveau, du lys à l’orchidée » (Guillaume Garnier, « Jacques Doucet » dans Dictionnaire de la Mode, Encyclopaedia Universalis, 2015). 

Sources

Semal M. et Carre A., Mode & Art nouveau, hors-les-murs, livret d’exposition, Musée Mode & Dentelle, Bruxelles, 2023, n. 4.

ter Assatouroff C., Elégances belges : maisons de couture du dernier quart du XIXe et du XXe siècle, catalogue d’exposition, Musée du Costume et de la Dentelle, Bruxelles, 1996, n. 6.

Crédits

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