Eventail écran

Les colibris naturalisés dominent cet éventail et retiennent naturellement l’attention mais les fleurs et les feuilles sont tellement bien réalisées que seul un examen attentif permet de voir qu’elles sont confectionnées également avec des plumes roses, blanches et vertes. Ce type d’éventails rehaussait les tenues de bals, de soirées, d’opéra ou de théâtre. Les trois dernières décennies du 19^e siècle sont marquées par une utilisation passionnée d’oiseaux naturalisés. La mode est à l’exotisme et malgré de nombreux articles de presse dénonçant – en particulier en Angleterre – ces pratiques, la mode atteint son paroxysme dans les années 1880. Les chiffres donnent le vertige : un plumassier londonien reçut par exemple 32.000 colibris lors d’une seule livraison !