Datation
Type d'objet
Techniques
Lieu de création
Inscriptions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Sources
Ad. Siret
Biographie nationale T. VII
publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des Beaux-arts de Belgique, Bruxelles, 1897.
GOSSWYN (Gérard), artiste peintre, né à Liège, en 1616, mort en 1691. Elève de Gérard Douffet, dans les ateliers duquel il s'adonna à la peinture des fleurs et des fruits. Encore très jeune il fit le voyage d'Italie et s'installa à Rome, où il travailla à se perfectionner. Il ne tarda pas à se faire une popularité telle que les propriétaires de plusieurs palais lui firent exécuter des travaux d'ornementation. dont tout le monde admirait le faire large et facile. Gosswyn, dans l'intention de s'adonner de plus en plus au genre qu'il sentait pouvoir porter très haut, se rendit à Paris, où, à peine arrivé, i1 fut accueilli avec la plus grande faveur. Son caractère doux, son. esprit cultivé, la distinction de ses manières, tout cela joint à un talent remarquable, lui ouvrirent toutes les portes et lui valurent des commandes considérables. Il devint le professeur de dessin du dauphin qui fut Louis XIV ; il fut nommé membre de l'Académie, lors de sa fondation, en 1648, et aurait immanquablement joui des faveurs de la fortune, si le mal du pays ne l'avait rappelé à Liège.
Précédé d'une réputation méritée, il fut reçu avec la plus grande distinction par les plus hautes familles du pays. Les princes Ferdinand et Maximilien de Bavière lui firent exécuter d'importants travaux et le reçurent dans leur intimité. Gosswyn s'était attaché aux études sérieuses, sans négliger la peinture et était devenu une des individualités les plus distinguées de la principauté. Bertholet Flémalle et Gérard Douffet, avec lesquels il entretenait d'affectueuses relations, peignirent les figures de quelques-unes de ses compositions. Il se maria déjà avancé en âge et eut deux fils.
Une sorte de fatalité s'est attachée aux peintures de notre artiste ; elles ont été détruites avec la plupart des monuments où elles avaient été exécutées. Cependant, en 1842, il existait encore un tableau où il est représenté avec ses deux amis Flémalle et Douffet. L'église de Saint-Rémy, à Liège, avait reçu de lui deux grands tableaux de fleurs qui ont disparu lors de la suppression de cette église.
A. Siret.
Discussion