Datation
1957
Type d'objet
Matériaux
Dimensions
hauteur 43 cm — largeur 1200 cm — profondeur 1200 cm (socle)
hauteur 630 cm — largeur 253 cm — profondeur 157 cm (fontaine)
hauteur 630 cm — largeur 253 cm — profondeur 157 cm (fontaine)
Numéro d'inventaire
F012
Identifiant Urban
86366
Description
"Lorsqu'il conçoit, en 1957, un stabile-mobile pour le
pavillon américain de l'Exposition Universelle de Bruxelles de 1958, Calder a
entamé, depuis longtemps, une véritable révolution de la sculpture. Ingénieur
de formation, il est vite devenu artiste. Dès 1926, à Paris, il côtoie Léger,
Miro, Delaunay, Pevsner...
Lors d'une visite chez Mondrian, il songe qu'il
serait beau que tout se mette à bouger. Marcel Duchamp, en 1932, baptisera
«mobiles» ses premières sculptures animées. Inversement, Jean Arp nommera les
autres « stabiles ». Installé à Roxbury, dans le Connecticut, avant la seconde
guerre mondiale, il multiplie les mobiles qui, suspendus dans l'espace, ne
cessent de gagner en volume. Quant aux stabiles, ses recherches, menées
parallèlement, leur feront aussi prendre des dimensions plus importantes.
The Whirling Ear, littéralement « Oreille tournoyante », naît à un moment-clé des années cinquante : l'évolution rapide de l'artiste vers l'échelle monumentale. Deux autres commandes officielles créées en même temps : La spirale, stabile-mobile pour le Palais de l'Unesco, à Paris et 125, mobile, conçu pour l'aéroport de New York, confirment le fait. Mais l'œuvre imaginée par Calder pour Bruxelles, lointaine héritière des mobiles mécanisés et bricolés des années trente, est aussi l'une de ses rares grandes sculptures motorisées. Elle sera fabriquée dans un atelier de constructions métalliques, près de Roxbury, au départ d'une maquette en bois et fer blanc mesurant à peine 27 cm de haut. Calder, comme toujours, ne fournit ni plan ni dessin. Initialement, il imaginait l'oreille mue par la seule poussée des jets d'eau qui devaient l'environner. Il choisit finalement d'y incorporer un moteur électrique et réduisit la rotation à un tour par minute. À Bruxelles, installée dans un vaste plan d'eau, encerclée de toutes parts par des volutes d'écume, The Whirling Ear pivotera lentement sur son axe, six mois durant. Lorsque la fête s'arrête au soir du 18 octobre 1958, elle s'immobilise et tombe dans un relatif oubli. Entrée au musée [d'Art moderne de Bruxelles] en 1968, elle retrouvera, en juin 2000, un site adéquat. Pour Calder, sculpture et fontaines s'apparentaient sans doute aux ballets aquatiques qui l'avaient intéressé dès l'avant-guerre. Mais la réalisation ne le satisfit pas totalement. Il préférait la seule, lente et majestueuse mobilité de l'oreille noire, sa couleur préférée après le rouge."
The Whirling Ear, littéralement « Oreille tournoyante », naît à un moment-clé des années cinquante : l'évolution rapide de l'artiste vers l'échelle monumentale. Deux autres commandes officielles créées en même temps : La spirale, stabile-mobile pour le Palais de l'Unesco, à Paris et 125, mobile, conçu pour l'aéroport de New York, confirment le fait. Mais l'œuvre imaginée par Calder pour Bruxelles, lointaine héritière des mobiles mécanisés et bricolés des années trente, est aussi l'une de ses rares grandes sculptures motorisées. Elle sera fabriquée dans un atelier de constructions métalliques, près de Roxbury, au départ d'une maquette en bois et fer blanc mesurant à peine 27 cm de haut. Calder, comme toujours, ne fournit ni plan ni dessin. Initialement, il imaginait l'oreille mue par la seule poussée des jets d'eau qui devaient l'environner. Il choisit finalement d'y incorporer un moteur électrique et réduisit la rotation à un tour par minute. À Bruxelles, installée dans un vaste plan d'eau, encerclée de toutes parts par des volutes d'écume, The Whirling Ear pivotera lentement sur son axe, six mois durant. Lorsque la fête s'arrête au soir du 18 octobre 1958, elle s'immobilise et tombe dans un relatif oubli. Entrée au musée [d'Art moderne de Bruxelles] en 1968, elle retrouvera, en juin 2000, un site adéquat. Pour Calder, sculpture et fontaines s'apparentaient sans doute aux ballets aquatiques qui l'avaient intéressé dès l'avant-guerre. Mais la réalisation ne le satisfit pas totalement. Il préférait la seule, lente et majestueuse mobilité de l'oreille noire, sa couleur préférée après le rouge."
Cité d'après : Musée d'Art Moderne : oeuvres choisies, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2001, p. 206.
Sources
Bibliographie :
Musée d'Art Moderne : oeuvres choisies, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2001, p. 206.
DE ROOSE, F., Les fontaines de Bruxelles, Racine, Bruxelles, 1999.
Discussion