Emplacement

°Réserves

Datation

1997 (collection "Body Meets Dress", Printemps/Eté 1997.)

Type d'objet

Techniques

Exposition

Studio 6. Choix des conservateurs, 21 avril 2023 — 10 septembre 2023

Inscriptions

"Comme des Garçons " (griffe)

Dimensions

hauteur 132 cm — largeur 39 cm

Numéro d'inventaire

C2022.65.01

Identifiant Urban

86369
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Description

Robe courte, maille stretch (nylon et polyuréthane) imprimé d'un motif vichy noir et blanc, duvet et plumes d'oie, Comme des Garçons par Rei Kawakubo, collection "Body Meets Dress", Printemps/Eté 1997.

La styliste japonaise Rei Kawakubo (1942) propose avec sa marque Comme des Garçons (1969) une couture qui bouleverse souvent les codes de la mode occidentale. Dans les années 1980, ses collections dans les camaïeux de noirs aux coupes asymétriques s’étaient rarement vues auparavant. Presque toujours, le travail de Rei questionne le rapport au vêtement et la relation au corps.

Ces questions atteignent un paroxysme lors du défilé de la collection dont est issue cette robe,  « Body Meets Dress, Dress Meets Body », où l’idéal de beauté se fait radical. Surnommée la collection « grumeaux et bosses » en référence aux silhouettes déformées par des appendices et autres protubérances qui accentuent certains volumes, la collection nous invite à questionner notre rapport au corps, à ses formes naturelles, à l’exagération de celles-ci et in fine questionne notre rapport à la beauté.

À la fois saluée et vivement critiquée, cette collection sculpte une nouvelle silhouette qui défie la façon dont on regarde le corps féminin. Si certains y voient une ode à l’imperfection ou une remise en question des diktats esthétiques d’autres parlent d’un fantasme dérangeant prônant la difformité et la féminité monstrueuse.

La couleur signature de la créatrice – le noir, est quasi absente de la collection comme le montre le modèle conservé par le musée. Le motif vichy est une référence à la domesticité de la femme et évoque une sorte de féminité infantilisée. Le tissu extensible permet de suivre toutes les proportions des courbes exagérées de l’anatomie féminine. Ces combinaisons traduisent la pensée de la créatrice qui renverse toutes les attentes de la beauté féminine et la questionne à sa façon : radicale.

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