Affiche pour le « Grand Gala estudiantin » de l’association des Etudiants Juifs de Bruxelles, 1935.

En février 1928, l’Association des Etudiants Juifs de Bruxelles (A.E.J.B.), dotée d’une structure solide, voit le jour. Elle aura une existence pérenne jusqu’à la guerre, avant de renaître en 1947, sous le nom de l’Union des Etudiants Juifs de Belgique (U.E.J.B.). L’A.E.J.B., grâce à son dynamisme, trouve des relais dans la population aisée pour venir en aide aux plus démunis, offre des bourses d’études ; sa cantine propose des repas presque gratuits. Sophie Perelman, une cheville ouvrière de l’association réussit à convaincre le banquier Goldschmidt de financer le bal et de louer la prestigieuse salle du Palais d’Egmont. Pour attirer le public, l’A.E.J.B. demande à S. Fraydar de concevoir une affiche faisant preuve de l’intégration des étudiants, seule une ligne en haut est rédigée en yiddish, langue parlée par la plupart des étudiants, tout le reste est en français. La plus grande partie de l’affiche est occupée par la silhouette d’un étudiant qui ébauche un pas de danse. Silhouette réalisée dans le style des constructivistes russes.

Le titre français, yiddish et hébreu montre la tendance sioniste de l’association. Une part belle de la soirée est réservée au bel canto, suivi de numéros estudiantins et de l’élection d’une miss A.E.J.B.