Datation

1901

Type d'objet

Inscriptions

"Alb. Dillens" (signature : en bas à droite - écrit)
"St Gilles" (inscription : en bas à droite - écrit)
"1901" (datation : en bas à droite - écrit)

Dimensions

hauteur 27 cm — largeur 37.5 cm

Numéro d'inventaire

1008D

Identifiant Urban

42710
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Description

Village encore modeste au XVIIIe siècle, Saint-Gilles a été progressivement urbanisé entre les années 1850 et 1925. Les archives du collège (1913-1914) attestent le souci de garder trace de ce passé, notamment par des photographies et par la commande de représentations artistiques auprès d’Albert Dillens. Fruits de ces projets, six belles aquarelles du peintre, représentant l’atmosphère pittoresque du Vieux Saint-Gilles disparu, sont exposées dans la salle Cérès de l’hôtel de ville. De dimensions similaires, elles s’organisent en paires chronologiques : 1901 (inv. 1005D1008D), 1902 (inv.  1007D1004D) et 1914 (inv. 1002D1003D).

Le mode d’acquisition des paires de 1901 et 1902 n’est pas clair. Dans un rapport du Collège du 29/12/1913, à propos de la commande au peintre de quatre aquarelles du Vieux Saint-Gilles, le chef du Secrétariat de l’hôtel de Ville, Mr Narcisse, écrit que l’artiste : «(…) a déjà peint pour nous les vestiges du vieux Saint-Gilles avant la création de ses nouveaux quartiers». On suppose que les aquarelles de 1901 et 1902 font partie de ces travaux antérieurs et ont été achetées, voire commandées, par la Commune.

Ces quatre aquarelles partagent le même papier clair à gros grain et un graphisme sobre, animé de petites touches pour les détails des briques, des tuiles et de la végétation. Les œuvres de 1901, dont celle-ci, offrent un point de vue depuis la rue sur les façades blanchies des anciennes maisons et leur pignon en brique rouge. On se croirait à la campagne, si la densité des bâtisses en arrière-plan n’était si forte. Sur cette vue, une silhouette féminine semble observer le peintre depuis sa cour, dans une ambiance chaleureuse typique des scènes de genre de l’artiste qui documente, ici, autant les édifices que les gestes.

Albert Dillens fut l’élève de son père, Henri (1821-1877), spécialiste de scènes de genre historiques (comme l’oncle, Adolf, 1821-1877). Il se distingua comme peintre de scènes de genre, paysagiste et portraitiste, notamment de la famille royale. Il participa régulièrement aux salons triennaux de Bruxelles, de Gand et d’Anvers, entre 1862 et 1874, et exposa à Londres en 1874. Son frère Julien (1849-1904), sculpteur de renom, est l’auteur de La Porteuse d’Eau de la Barrière de Saint-Gilles.

Auteur : Association du Patrimoine artistique, D. Tonglet, 2020

Sources

Archives administration communale de Saint-Gilles, s.n.

Sur le peintre : 

COSIJN, A. J., « Driejaarlijksche Tentoonstelling te Gent », De Vlaamsche Kunstbode 7, 1877, p. 499.

FILIPPO, F.W., Lexicon of the Belgian romantic painters, Anvers, 1981, s.n. 

BERKO, P., BERKO, V., Dictionary of Belgian painters born between 1750 & 1875, Bruxelles, 1981, p. 252.

PAS, W. et T. Pas, Biografisch lexicon plastische kunst in België. Schilders, beeldbouwers, grafici, 1830-2000, Anvers, 2000, p. 321, 323.

Voir aussi (date de mort) RKD Netherlands Institute for Art History : https://rkd.nl/en/explore/artists/23188, consulté le 02/11/2020.

Sur les développements de Saint-Gilles : 
VANDEWATTYNE, Cl. (dir.), Saint-Gilles : de la porte de Hal à la prison, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1997 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 21). 

Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be

Crédits

Discussion