Datation
Type d'objet
Ensemble
Matériaux
Techniques
Inscriptions
"1902" (datation : en bas à droite - écrit)
"St Gilles" (inscription : en bas à droite - écrit)
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Village encore modeste au XVIIIe siècle,
Saint-Gilles a été progressivement urbanisé entre les années 1850 et 1925. Les
archives du collège (1913-1914) attestent le souci de garder trace de ce passé,
notamment par des photographies et par la commande de représentations
artistiques auprès d’Albert Dillens. Fruits de ces projets, six belles
aquarelles du peintre, représentant l’atmosphère pittoresque du Vieux
Saint-Gilles disparu, sont exposées dans la salle Cérès de l’hôtel de ville. De
dimensions similaires, elles s’organisent en paires chronologiques : 1901 (inv. 1005D, 1008D), 1902 (inv. 1007D, 1004D) et 1914 (inv. 1002D, 1003D).
Le
mode d’acquisition des paires de 1901 et 1902 n’est pas clair. Dans un rapport
du Collège du 29/12/1913, à propos de la commande au peintre de quatre
aquarelles du Vieux Saint-Gilles, le chef du Secrétariat de l’hôtel de Ville,
Mr Narcisse, écrit que l’artiste : «(…) a déjà peint pour nous les
vestiges du vieux Saint-Gilles avant la création de ses nouveaux quartiers».
On suppose que les aquarelles de 1901 et 1902 font partie de ces travaux
antérieurs et ont été achetées, voire commandées, par la commune.
Ces quatre aquarelles partagent le même papier clair à gros grain et un graphisme sobre, animé de petites touches pour les détails des briques, des tuiles et de la végétation. Les œuvres de 1902 montrent l’intérieur de cours de fermes, dont celle-ci, située entre la chaussée de Forest et le « nouveau gaz » (il s'agissait d'une petite usine à gaz qui se trouvait à l'emplacement du CPAS actuel de St Gilles (une vieille turbine s'y trouve toujours), 40 rue Fernand Bernier. Ces usines étaient gérées par des intercommunales qui produisaient et distribuaient elles-mêmes l'eau, le gaz et l'électricité). Bien que l’attention porte sur l’imposante bâtisse, les détails anecdotiques, comme l’échelle, le personnage courbé à son pied ou la petite femme esquissée devant la porte, restituent toute la saveur des scènes de genre typiques du peintre, qui documente, ici, autant les édifices que les gestes d’un monde en voie de disparition.
Albert Dillens fut l’élève de son père, Henri (1821-1877), spécialiste de scènes de genre historiques (comme l’oncle, Adolf, 1821-1877). Il se distingua comme peintre de scènes de genre, paysagiste et portraitiste, notamment de la famille royale. Il participa régulièrement aux salons triennaux de Bruxelles, de Gand et d’Anvers, entre 1862 et 1874, et exposa à Londres en 1874. Son frère Julien (1849-1904), sculpteur de renom, est l’auteur de La Porteuse d’Eau de la Barrière de Saint-Gilles.Sources
Archives administration communale de Saint-Gilles, s.n.
Sur le peintre :
COSIJN, A. J., « Driejaarlijksche Tentoonstelling te Gent », De Vlaamsche Kunstbode 7, 1877, p. 499.
FILIPPO, F.W., Lexicon of the Belgian romantic painters, Anvers, 1981, s.n. ; P. Berko, V. Berko, Dictionary of Belgian painters born between 1750 & 1875, Bruxelles, 1981, p. 252.
PAS, W. & T., Biografisch lexicon plastische kunst in België. Schilders, beeldbouwers, grafici, 1830-2000, Anvers, 2000, p. 321, 323.
Voir aussi (date de mort) RKD Netherlands Institute for Art History : https://rkd.nl/en/explore/artists/23188, consulté le 02/11/2020.
Sur Saint-Gilles, avec une photographie ancienne d’un quartier de la chaussée de Forest : VANDEWATTYNE, Cl. (dir.), Saint-Gilles : de la porte de Hal à la prison, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1997 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 21), p. 8.
Sur les développements de Saint-Gilles : VANDEWATTYNE, C., Saint-Gilles ...op.cit.Voir la fiche originale de cet objet : balat.kikirpa.be
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