Vieux Saint-Gilles

Six belles aquarelles d’Albert Dillens, représentant l’atmosphère pittoresque du Vieux Saint-Gilles disparu, sont exposées dans la salle Cérès de l’hôtel de ville. De dimensions similaires, elles s’organisent en paires chronologiques : 1901 (inv. 1005D, 1008D), 1902 (inv.  1007D, 1004D) et 1914 (inv. 1002D, 1003D).

Un dossier d’archives (1913-1914), intitulé ‘Souvenirs des anciens quartiers de la Commune’, documente la décision du Collège communal d’immortaliser les anciennes maisonnettes bordant la chaussée de Forest, entre la rue de la Perche et la rue de Bosnie, avant leur démolition prochaine. Dans ce but, quatre aquarelles, dont la dernière paire évoquée plus haut (les deux autres n’ont pas été repérées), furent commandées à Albert Dillens le 22 décembre 1913. Ces deux vues de 1914 se distinguent des aquarelles de 1901-1902, par l’emploi d’un papier ocre, par leur style plus graphique et leur atmosphère hivernale.

Sur cette représentation, le peintre, alors dans sa dernière année de vie, se sert beaucoup du crayon pour relever les détails, n’employant la couleur que par taches ou aplats très dilués. Une impression générale de délabrement des bâtisses est accentuée par l’humidité suggérée au bas des murs, dans les rigoles et par l’érosion presque complète de l’enduit blanc des façades. La balayeuse et le panier devant la porte évoquent les scènes de genre typiques l’artiste.