Sculpture en bronze d’un demi-visage coupé portant chapeau, par l’artiste sculpteur israélien Yigal Tumarkin.
Datation
Lieu de création
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Yigal Tumarkin de son nom de naissance : Peter Martin
Gregor Heinrich Hellberg, est né à Dresde en Allemagne en 1933. Son père,
Martin Hellberg, était un acteur et metteur en scène de théâtre allemand, fils
de pasteur. Sa mère juive, Berta Gurevitch, et son beau-père, Herzl Tumarkin,
ont immigré en Palestine sous mandat britannique (aujourd'hui Israël) lorsqu'il
avait deux ans.
Ce peintre et sculpteur dont le Musée Juif de Belgique
possède deux sculptures, fait figure d’enfant terrible de l’art Israélien. Il
émigre en Israël en 1935 et marque toute une génération de jeunes artistes. Après
un service militaire dans la marine israélienne de 1952 à 1954, il étudie la
sculpture avec le sculpteur Rudy Lehman à Hein Hod un village d’artistes au
pied du Mont Carmel. Entre 1955 et 1957, il parcourt l’Europe, rencontre son
père à Berlin- Est et travaille comme décorateur pour le « Bertold Brecht
Berliner Ensemble ». Les notions brechtiennes d’aliénation et d’engagement
social se révèleront d’une influence majeure pour son œuvre. Il sera très
fortement impressionné en 1956 par les sculptures métalliques de l’espagnol
Julio Gonzalez et également par celles du jeune César.
C’est à Tel-Aviv, durant l’été 1956 que Tumarkin élabore sa
première sculpture d’acier inspirée par celles d’Isaac Danziger intitulée
« Burning Bush ». Il crée des assemblages sous forme de grands
panneaux en relief à partir d’objets ou de matières trouvées. Le désert de
Néguev l’inspire et il utilise du sable fixé à l’aide de spray dans plusieurs
œuvres. Dans les années 1960, il sculpte l’acier en Allemagne, en Hollande et à
Paris il rencontre les artistes du « Nouveau réalisme » et devient
ami avec Tristan Tzara. Il a été particulièrement fasciné par John Heartfield
et kurt schwitters.
A partir de 1963, il crée des modèles pour sculptures
d’extérieur dans le désert et pour les villes en construction de Dimona et
Arad. Pour les sculptures du désert, il utilise des pièces métalliques récupérées
sur des carcasses de bateaux échoués. Ces matériaux étant pour lui, hautement
chargés de significations symboliques. Il commence en 1964 à introduire des
armes dans ses sculptures, c’est pour lui de merveilleux matériaux ayant
complètement perdu leur fonction mortifère originale au profit d’une nouvelle
réalité culturelle, artistique et pacifique. C’est en 1965 qu’il introduit de
moulages de parties de corps humains dans ses sculptures.
Les sculptures de Turmakin ont été mises à l’honneur partout
dans le monde et il a acquis une reconnaissance internationale. Dans son propre
pays, il est une des figures dominantes de l’art israélien.
Le bronze portant chapeau est constitué de deux parties
amovibles. La sculpture, probablement
autoportrait de l'artiste, se constitue de deux partie, le crâne porte, gravés
les noms de différentes parties constitutives, en hébreu, "droit" à
l'arrière droit, "arrière" de l'autre côté. Devant, "oeil"
à côté de l'un des yeux," nez" en dessous, "front" au-dessus
et deux autres inscriptions difficilement lisibles. Le chapeau porte la
signature gravée sur le bord et peinte en blanc en dessous. De nombreux
ornements en pierre semi précieuses, lapis lazuli, opale etc., ornent les deux
parties.
Discussion