Ensemble veste et pantalon
Carine Gilson
Carine Gilson
Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Inscriptions
Dimensions
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Depuis plus de 30 ans, la
créatrice bruxelloise Carine Gilson développe dans ses ateliers situés à
Anderlecht (Bruxelles) des silhouettes mariant la soie et la dentelle. En
perpétuant un savoir-faire artisanal de haute qualité et l’utilisation des plus
belles matières, la soie lyonnaise et la dentelle Leavers exclusivement, la
Maison Carine Gilson est l’héritière du patrimoine dentellier bruxellois. À ce
titre elle est la marraine de la Chambre des dentelles. Sa signature est l’incrustation de dentelle Leavers dans la soie de
manière délicate, subtile et originale que seule la main peut réaliser.
Cet ensemble, créé à l’issue de la
crise covid, répond parfaitement à une demande des clientes (fortunées) de
Carine Gilson : celle de disposer de tenues confortables, renforçant le
sentiment de bien-être tout en séduction. Pour cette tenue expérimentale, la
créatrice a choisi d’utiliser des restes de rouleaux de soie et de dentelle de
sa collection Automne/Hiver 2021 « Oasis ». Sa sélection pointue des
matières permet d’identifier précisément la dentelle utilisée. Elle provient de
la maison Solstiss (Caudry) et est composée de 59% de polyamide et de 41% de
viscose. Cette dentelle chantilly[1] présente une variation de
fonds créant des feuilles cernées d’un fil. Elle a été créée dans les années
1950 dans les ateliers caudrésiens, porte la référence 391470 et s’appelle « la feuille
percée ». Le fil de viscose entourant les motifs est tissé avec le
polyamide directement sur le métier.
Son incrustation dans l’ensemble est
discrète : les bandes de côtés traditionnelles du pantalon jogging sont
remplacées par une bande de dentelle, l’intérieur de la capuche et les poches
sont doublés de dentelle. Le luxe se cache dans les détails, n’est pas
tapageur. Il se traduit par l’utilisation des matières les plus nobles
travaillées artisanalement pour des pièces inattendues et forcément uniques.
[1] Le
chantilly mécanique est ainsi nommé par analogie avec le chantilly fait main
qu’il concurrence dès le 19e siècle. En dentelle mécanique, ce terme
désigne toute dentelle aux motifs délicats, cernés d’un fil brodeur et avec des
fonds fins très travaillés.
Sources
Gauthier C. et Semal M., « Dentelle à Bruxelles. Trois visions de créatrices contemporaines », Panorama, livret d’exposition, Musée Mode & Dentelle, Bruxelles, 2024, notice c.
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