La grande blancheur

"Où cesse le cadre ? (…) Où commence le tableau, sinon, déjà dans les quatre bandes du cadre, non pas tant pour la valeur plastique, mais parce qu'au Plasticien la coupante sévérité du cadre tient lieu de signature. Dans l'esprit et dans la lettre du Manifeste des plasticiens (1955), " la simplification des moyens " devait conduire " à un résultat épuré conventionnellement admis comme excluant la personnalité ".  Avec le rejet de la perspective, de la ligne d'horizon, du clair-obscur, des ombres portées, des volumes, les plasticiens taillaient dans le vif de l'auteur et non seulement dans l'espace pictural.  C'était le programme d'une ascèse nouvelle, un cadre pour le peintre et non seulement pour la toile".

LAROSE, J. “Belzile Ou La Peinture De L’invisible.” Vie Des Arts XXIV, no. n°95 (t 1979)

Eléments biographiques :

Né à Rimouski au Canada, le 17 avril 1929, Louis Belzile suit des cours à l'Ontario College of Art à Toronto entre 1953 et 54, après avoir été à Paris pour une année chez le Professeur André Lhote.  Il est cofondateur du Mouvement plasticien et signataire du Manifeste des plasticiens en février 1955. Il a participé à une centaine d'expositions individuelles et collectives. Ses œuvres sont présentes dans les principaux Musées au Québec, au Canada et en Europe.