Portrait de Silvio Ranieri (Guitariste)

Herman Richir est un peintre de scènes allégoriques et mythologiques, de nus et de portraits. Il est également créateur d’affiches et de panneaux décoratifs. Après des études à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Josse-ten-Noode, il poursuit sa formation à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, sous la direction de Jean-François Portaels (1818-1895). Richir résidera la majeure partie de sa vie à Schaerbeek. C'est cette fidélité à la commune bruxelloise qui lui valut l'honneur d'y avoir une rue à son nom. En 1893, il devient membre du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles et de la Société royale des Beaux-Arts. Son œuvre, riche en nuances chromatiques et d’un dessin précis, s’inscrit dans la veine du réalisme. Toutefois, Richir est d'abord et principalement un portraitiste apprécié de la haute société, à qui l'on doit plusieurs portraits de la famille royale belge. En 1900, il fut nommé professeur de dessin à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et, en 1904, professeur de peinture dans la même académie.

Cette œuvre représente le virtuose italien de mandoline, Silvio Ranieri (1882-1956) à l’âge de trente-quatre ans. Après ses études à Rome, Ranieri effectue une tournée en Europe et finit par s’installer à Bruxelles. Il s’y produit notamment à la Grande-Harmonie et à la Maison du Peuple. En 1925, il publie à Bruxelles une méthode de mandoline dont les rééditions en italien, en allemand et en anglais connaîtront un grand succès.

C’est un portait très sensible du musicien que Herman Richir nous livre ici. Silvio Ranieri est représenté de trois quarts, élégamment vêtu, en train de jouer de son instrument. Son regard est empreint d’intériorité et témoigne de l’émotion qui l’habite. La gamme chromatique se compose de bruns, de brun-rouge, de beiges et de verts. Le visage, les mains et la mandoline sont mis en évidence par l’éclairage.