Eglise Saint-Denis

Historique de l'institution

À la fin du XI^e siècle, Forest disposait déjà d’une église paroissiale qui servit pendant la première moitié du XII^e siècle aux offices des moniales du prieuré bénédictin voisin. Les moniales l’adoptèrent ensuite comme leur propre église au milieu du XII^e siècle, un autre édifice étant construit pour la paroisse à la place de l’église actuelle. Il en subsiste un pan de mur percé de fenêtres au flanc sud du chœur. Au même moment se développa le culte de sainte Alène, la fille d’un roi mérovingien qui assistait en secret aux offices mais qui, surprise par les hommes de son père, fut martyrisée. Son corps est enseveli à Forest dans la chapelle Sainte-Alène, un remarquable bâtiment de la fin de l’époque romane qui est situé au flanc sud du chœur de l’église Saint-Denis. Dans le courant du XII^e siècle, l’église paroissiale fut agrandie. Elle témoigne de la pénétration de l’architecture gothique dans nos régions. Les parties supérieures de l’église ne furent jamais terminées ou furent arasées au XV^e siècle lorsque la nef fut rehaussée en brique et prolongée à l’ouest par une travée et une tour. La fin du XV^e siècle et le XVI^e siècle voient la construction du chœur gothique de la chapelle Sainte-Alène, avec ses clés de voûte sculptées, de la chapelle Saint-Joseph au sud et de la chapelle Notre-Dame au nord. Ces adjonctions donnent à l’église l’apparence d’un plan classique avec transept. Saint-Denis comptait également, accolée au sud, une remarquable maison qui abritait la « Table des Pauvres » (Geesthuis), sorte d’assistance publique avant la lettre, malheureusement détruite lors de la restauration de 1926. La toiture a été refaite entièrement en 1993. L’église abrite le tombeau de Sainte-Alène, dont la pierre est un des plus beaux exemples de la dalle tournaisienne de la fin du XII^e siècle. On notera également, dans le chœur de la chapelle Sainte-Alène, le beau pavement du XVIII^e siècle et la grille en fer forgé de style Louis XV (1769).  Une chapelle consacrée par Saint-Armand serait à l’origine de l’édifice actuel. Un prieuré fut fondé en 1193, l’église agrandie en 1238. À partir de 1764, l’église fut reconstruite. Une restauration a eu lieu en 1925, dirigée par l’architecte Veraast.

Source : inventaire des orgues; l'église est également reprise à l'inventaire du patrimoine architectural de Bruxelles

Collection

L'église abrite plusieurs reliquaires de sainte Alène dont, notamment, le reliquaire de sa mâchoire datant de la fin du XV^e siècle.

Lors de la Révolution française, l'abbaye voisine est démantelée, l'église Saint-Denis restée intacte recueille plusieurs œuvres majeures provenant de l'abbaye.

L'église conserve en son sein un patrimoine mobilier important couvrant une période allant du XII^e siècle à l'époque contemporaine. La croix triomphale romane datant du XII^e siècle située dans le chœur est certainement la pièce majeure de cette église.  D'autres œuvres comme le polyptyque de Sainte-Anne, l'orgue du XVIII^e siècle (repris à l'inventaire des orgues de la Région de Bruxelles-Capitale) ou les panneaux retraçant la légende de sainte Alène contribuent à la richesse de cette collection. 

À ce stade ne sont présentées sur ce site que les pièces maîtresses de la collection de l'église de Saint-Denis.

chaussée de Bruxelles 26