Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Style
Lieu de création
Inscriptions
Dimensions
hauteur 144 cm — largeur 118 cm (Avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Fils du peintre Adrien Jean Madyol (1845-1892), Jacques Madyol est
élève à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles de 1893 à 1897. Il est l'un des
fondateurs du cercle Le Labeur, association d’artistes active à
Bruxelles de 1898 à 1907. Au début du XXe siècle, il partage un
atelier avec Ferdinand Schirren (1872-1944). Peintre luministe, fidèle à
la tradition figurative, il peint ses impressions dans de nombreux paysages du
Midi, ainsi que dans des scènes intimistes. Il est aussi un bon portraitiste.
Le portrait de la reine Élisabeth, conservé à Schaerbeek, est l’étude du tableau commandé au peintre en 1927 en pendant au portrait du roi Albert Ier à l’École Royale Militaire de Bruxelles. Lors de la prise d'armes à l'occasion de la remise d'un fanion à l'École Militaire le 4 juillet 1927, le roi Albert admira au mess de l'École d'Application les nouveaux portraits du couple royal en présence du peintre. Ils ornaient, à gauche et à droite, le tableau commémoratif des campagnes de divers corps militaires belges durant la Première Guerre mondiale. Ils ont tous deux les mêmes dimensions (140 x 92 cm, BaLat n°20065665 et n° 20065666). Les souverains sont représentés debout de trois-quarts, le roi légèrement tourné vers la gauche, la reine vers la droite, la tête tournée vers le spectateur. Si le roi porte le costume militaire, la reine, coiffée d’un foulard, est sobrement et élégamment vêtue d’un manteau gris-vert largement ouvert sur une robe blanche serrée à la ceinture et agrémentée d’une rose blanche. Fixant le spectateur en lui souriant, elle se détache sur un ciel noir qui rappelle les années sombres de la Grande Guerre, tandis qu’à ses côtés, on voit des tentes de campagne militaire dont l’une porte l’insigne de la Croix Rouge. Leur présence dans le tableau est une allusion à l’implication personnelle et active de la reine aux soins dispensés aux blessés de guerre, ce qui lui valut le surnom de Reine infirmière.
Dans le tableau de Schaerbeek, au-dessus de la tente principale, là où le ciel s’éclaircit, flotte le drapeau national belge, tel un symbole d’héroïsme et de victoire. Il ne figure pas sur la version de l’École Royale Militaire, à l’inverse d’autres tentes qui y sont représentées à gauche de la souveraine. La facture du tableau de Schaerbeek est plus esquissée, plus franche et plus énergique que celle du tableau final, ce qui confère au portrait beaucoup de prestance. Il existe une troisième version du portrait au Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire.Auteur : Association du Patrimoine artistique, A. Jacobs, 2022
Sources
Sur l’œuvre :
Exposition rétrospective des œuvres du peintre Jacques Madyol (1871 1950), Maison des Arts, Schaerbeek, du 14 janvier au 7 février 1960, n°23
Sur l’artiste :
Cat. expo. Jacques Madyol, L’Artistique, 27, Bd. Dubouchage, Nice, 1914.
La Petite Galerie. Exposition ; Bruxelles, avenue Louise, 17, du 4 au 18 juin 1925, n°31 & 32.
DE SEYN, Eug., Dictionnaire biographique des Sciences, des Lettres et des Arts en Belgique, II, éditions L’Avenir, Bruxelles, 1936, p. 703
FRÉDÉRICQ, L., « Madiol Jacob (Madyol) », Le Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours, La Renaissance du Livre, Bruxelles, L-Z, 1994, p. 662.
PIRON, P., Dictionnaire des artistes et plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Éditions Arts in Belgium, Lasnes, vol. 2, 2003, p. 106.
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