Eglise Notre-Dame des Victoires au Sablon

L’église du Sablon est le plus tardif des grands édifices gothiques de la capitale. En 1304, le Grand Serment des Arbalétriers acquiert un terrain à cet endroit et y édifie un lieu du culte baptisé Notre-Dame du Cimetière. L'arrivée en 1348 de la statuette miraculeuse de la Vierge à l'Enfant leur assure une source de revenus confortable leur permettant d'envisager la reconstruction du lieu de culte. Début du XV^e siècle, on entame la construction de l’actuelle église, un des bâtiments les plus remarquables du style gothique tardif en Belgique. L’édifice n’a accédé au rang d’église paroissiale qu’au XIX^e siècle (en 1803 exactement). L’église adopte un plan avec transept saillant et cinq nefs, la nef centrale et deux bas-côtés de largeur différente au nord et au sud. 

L’édifice fut restauré à plusieurs reprises, au XIX^e siècle par Schoy, plus tard par Maurice Van Ysendijck. Depuis 1999, l’église connaît une nouvelle phase importante de restauration.

À l’intérieur, outre des peintures murales dans le chœur datant de la première moitié du XV^e siècle, il faut relever les chapelles des gildes militaires (arquebusiers, archers…), de multiples œuvres d’art et les grandes verrières. Notons aussi une chapelle décorée de faux marbre, la chapelle Saint-Marcou, qui date de la fin du XVII^e siècle et fait pendant à une autre chapelle, celle de Sainte-Ursule, datant du XVII^e siècle aussi, tout ornée, quant à elle, de marbre et présentant un ensemble remarquable de sculptures émanant des sculpteurs baroques les plus réputés des anciens Pays-Bas du Sud. Les deux chapelles furent construite par la famille de Tour et Tassis. Parmi les œuvres majeures, citons un triptyque attribué à Michel Coxcie et une Vierge à l'enfant et saint Jean-Baptiste d'Abraham Janssen, ainsi que la peinture du Tribut de saint Pierre.

L'église Notre-Dame au Sablon n'a conservé que quelques rares fragments de ses vitraux d'origine (XV - XVIe siècles). Ceux qui ornent actuellement l'édifice ont été réalisés en grande majorité dans la seconde moitié du XIX^e par Samuel Coucke et dans la première moitié du XX^e siècle par, entre autres, les ateliers Colpaert et Crespin. Ces derniers se rapportent aux deux guerres mondiales et arborent plus de 300 blasons de familles marquées pas ces conflits. 

À ce stade ne sont présentées sur ce site que les pièces maîtresses de la collection de Notre-Dame au Sablon.

BIBLIOGRAPHIE

BOELENS-SINTZOFF, F. et WALAZYC, A.S. (dir.), L'église Notre-Dame du Sablon, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2004.

van STEENBERGHE, D., L'église Notre-Dame au Sablon à Bruxelles, 176 p., Avant-Propos, Waterloo, 2016.

rue des Sablons