La rue des renards

La technique de l’eau-forte, connue depuis le 15e siècle, consiste à graver un dessin sur une plaque de métal en utilisant un acide pour créer des lignes en creux. La plaque, recouverte d’un vernis protecteur, est dessinée à la pointe métallique pour exposer le métal nu. Plongée dans un bain d’acide, la plaque est mordue aux endroits découverts, créant des sillons. Après nettoyage, encrage et essuyage, l’encre reste uniquement dans les parties gravées. La plaque est ensuite pressée sur du papier humide, révélant l’image gravée. 

Les informations suivantes sont reprises sous les deux estampes exposées : 

- La signature : elle atteste de l’authenticité de l’estampe (ici : « H. Mortiaux »). Elle peut aussi se trouver dans le graphisme de l’estampe. 

- La numérotation du tirage : présentée sous la forme d’une fraction (ici « 4/15 » et « 4/100 »), elle indique le numéro de l’exemplaire et le nombre total d’exemplaires imprimés. 

- L’état : les estampes peuvent être tirées en plusieurs états, chaque état correspondant à une étape différente du processus d’impression. L’estampe « 1er état » désigne la première épreuve qui est à un stade moins avancé que la seconde. 

D’autres informations peuvent également se trouver sous d’autres estampes exposées dans l’espace Parenthèse : 

- Le titre, les tampons ou cachets : apposés par l’artiste, l’atelier ou l’éditeur pour identifier et certifier l’œuvre. 

- Les termes latins : Pinxit, qui désigne le peintre de l’œuvre ; Fecit, qui se réfère à la personne ayant réalisé l’œuvre ; Delineavit, qui mentionne le créateur du dessin ; Sculpsit, qui désigne l’auteur de la gravure ; Invenit, qui identifie le concepteur ou l’inventeur du motif ; et Excudit, qui reprend le nom de l’éditeur. 

- Autres inscriptions graphiques ou manuscrites : détails complémentaires parfois ajoutés par l’artiste ou l’éditeur