Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Inscriptions
Dimensions
hauteur 70 cm — largeur 59.5 cm (sans cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
L’harmonium est un motif récurrent dans l’œuvre de Louis Thévenet. Ici, l’instrument, dont il aimait jouer, forme une présence silencieuse, en attente, dans un intérieur modeste.
Derrière l’apparente simplicité de la scène, l’artiste surprend le spectateur par la succession des points de vue qui s’enchainent, de la première pièce à la fenêtre du fond. La puissance de la composition de Thévenet naît de la façon dont il fait parfaitement coïncider le bord de la porte avec le bord du plan de l’image. Les lignes verticales et la forme de la porte scandent la composition et se répètent à deux reprises à l’arrière-plan. Ces mêmes formes trouvent de surcroît encore un écho dans la fenêtre et dans les cadres accrochés au mur. De l’autre côté du tableau, la commode est tronquée d’un quart, tout comme la fenêtre à l’arrière-plan.
L’éclairage subtil de la scène, héritée de son expérience de peintre de plein-air, est marqué par le superbe reflet des façades de la rue dans la vitre de la porte ouverte au second plan. L’usure du plancher permet à la fois l’absorption et la réflexion de la lumière. Les chaussures en dessous de l’armoire rompent le silence en témoignant d’une présence humaine, même si les deux bougeoirs sur la commode reflètent l’immobilité du vide.
Thévenet sera l’un des représentants du fauvisme brabançon, mais sans les couleurs crues. Il associe connaissance de la ténuité de la couleur, de la forme et de l’atmosphère avec un certain folklore rural.
Discussion