Emplacement
Datation
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Inscriptions
Dimensions
hauteur 87.5 cm — largeur 77.5 cm — profondeur 3 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
Identifiant Urban
Description
Sur une planche de bois clair, fragile passerelle qui surplombe le vide, un masque mortuaire est posé. Il a été découpé en deux endroits. C’est celui de Napoléon, et des branches d’arbres au tronc de bilboquet le traversent. Inanimé, passif et silencieux, il nous renvoie aux masques blancs représentés dans l’œuvre de Giorgio de Chirico. Un artiste italien que Magritte a découvert vers 1925 et qui a provoqué chez lui- tout comme chez Paul Delvaux -un véritable choc.
En 1926, il peint ainsi sa première œuvre surréaliste, le Jockey Perdu, puis Visage de Génie que vous avez devant vous. Sur la toile, Magritte projette un univers mental où «chaque chose que nous voyons en cache une autre». Dans son travail, certains éléments reviendront de façon récurrente, telles des icônes mystérieuses. C’est le cas du bilboquet ou encore, de la pomme, de la cloche et du grelot dans d'autres œuvres.
Ce n’est qu’à la fin des années 1920 que l’univers surréaliste, qui fera plus tard sa renommée, se met véritablement en place.En 1927, Magritte rejoint Paris où il côtoie André Breton. Le mouvement surréaliste est alors en pleine effervescence tant en France qu’en Belgique. Né après la Première guerre mondiale, il rejette la sacro-sainte rationalité qui a mené à la grande boucherie de 14-18. Il se fonde sur la libre projection de l’inconscient, révélée par Freud.
Pour exprimer son univers, Magritte choisit de continuer à peindre de manière réaliste des éléments qui, ensemble, forment un univers étrange et poétique. Provocateur, il croit au pouvoir subversif des images.
«Je est un autre», déclarait le poète Rimbaud à la fin du XIXe siècle. C’est cet autre qui constitue la base du travail de Magritte, même si le peintre refusera toute sa vie les interprétations psychanalytiques de ses œuvres.
Sources
Discussion