Emplacement
Exposé hors du Musée
Datation
1908
Type d'objet
Matériaux
Techniques
Exposition
Arte Belga , Fundacion Bancaja Valencia, 05 avril 2023 — 30 juillet 2023
Belgian art Malaga, Thyssen Malaga, 11 octobre 2022 — 05 mars 2023
Chefs-d'oeuvre-Belgische kunst, Singer Laren, 14 décembre 2021 — 13 février 2022
Ensor, Magritte, Alechinsky, chefs d'oeuvre du Musée d'Ixelles, Lodève (France), 23 septembre 2019 — 23 février 2020
Inscriptions
"Rik Wouters"
(bas à droite)
Dimensions
hauteur 132.2 cm — largeur 114.6 cm (sans cadre)
hauteur 153.5 cm — largeur 135.6 cm — profondeur 9.5 cm (avec cadre)
hauteur 153.5 cm — largeur 135.6 cm — profondeur 9.5 cm (avec cadre)
Numéro d'inventaire
CC 2770
Identifiant Urban
28986
Description
La
carrière brève mais fulgurante de Rik Wouters, disparu en 1916 à 33 ans, en
fait un artiste majeur de l’art moderne belge. Il est considéré comme la figure
de proue du fauvisme brabançon, mouvement prônant l’expression vitale à travers
la flamboyance de la couleur et la liberté de facture.
Représentant son épouse et sa muse Nel dans leur maison à Boitsfort, cette toile à la fois grande et intimiste date de 1908, avant que l’on puisse parler de fauvisme à proprement parler.
Initialement formé comme sculpteur, Wouters se met à expérimenter une technique qui l’attire fortement : la peinture. Il teste différents outils, notamment le couteau à palette, qui lui permet d’étaler les couleurs en fines couches accrochant la lumière, non sans rappeler l’impressionnisme de James Ensor. Comme ce dernier, Wouters s’intéresse au rendu de la lumière, mais ici, elle reste discrète, tamisée – la lumière pénètre l’intérieur depuis une fenêtre hors champ, à droite ; il n’est pas encore question des bains de soleil francs qui illumineront Nel ultérieurement.
Pour autant, Nel au chapeau rouge se révèle déjà un tableau puissant, notamment par sa composition équilibrée, avec la figure centrale à l’avant-plan qui domine l’espace. Wouters démontre un sens remarquable de la synthèse : les yeux de Nel sont réduits à deux points bleus, son sourire à un trait blanc illuminant sa bouche rouge – et son visage rayonne de joie avec une expressivité saisissante. L’artiste dévoile aussi son talent de coloriste, quand il rapproche le verre du fauteuil du rouge complémentaire du chapeau, optant pour un gant blanc rayé de rouge en guise de transition.
La spontanéité de sa peinture transparaît dans le tapis au sol, presque abstrait, et dans sa touche fluctuante : d’un empâtement pour signaler le cadre de la fenêtre, à l’absence de peinture, laissant transparaître la toile brute. Cette tentation de la légèreté va bientôt le mener à abandonner le couteau à palette afin de s’adonner à une peinture aérienne et solaire, diluée à la térébenthine.
Représentant son épouse et sa muse Nel dans leur maison à Boitsfort, cette toile à la fois grande et intimiste date de 1908, avant que l’on puisse parler de fauvisme à proprement parler.
Initialement formé comme sculpteur, Wouters se met à expérimenter une technique qui l’attire fortement : la peinture. Il teste différents outils, notamment le couteau à palette, qui lui permet d’étaler les couleurs en fines couches accrochant la lumière, non sans rappeler l’impressionnisme de James Ensor. Comme ce dernier, Wouters s’intéresse au rendu de la lumière, mais ici, elle reste discrète, tamisée – la lumière pénètre l’intérieur depuis une fenêtre hors champ, à droite ; il n’est pas encore question des bains de soleil francs qui illumineront Nel ultérieurement.
Pour autant, Nel au chapeau rouge se révèle déjà un tableau puissant, notamment par sa composition équilibrée, avec la figure centrale à l’avant-plan qui domine l’espace. Wouters démontre un sens remarquable de la synthèse : les yeux de Nel sont réduits à deux points bleus, son sourire à un trait blanc illuminant sa bouche rouge – et son visage rayonne de joie avec une expressivité saisissante. L’artiste dévoile aussi son talent de coloriste, quand il rapproche le verre du fauteuil du rouge complémentaire du chapeau, optant pour un gant blanc rayé de rouge en guise de transition.
La spontanéité de sa peinture transparaît dans le tapis au sol, presque abstrait, et dans sa touche fluctuante : d’un empâtement pour signaler le cadre de la fenêtre, à l’absence de peinture, laissant transparaître la toile brute. Cette tentation de la légèreté va bientôt le mener à abandonner le couteau à palette afin de s’adonner à une peinture aérienne et solaire, diluée à la térébenthine.
Sources
BERTRAND, O., Rik
Wouters. Regards sur un destin, Belgian Art Institute, Bruxelles, 2000, p.
176.
GOYENS DE HEUSCH, S., L’impressionnisme
et le fauvisme en Belgique : exposition, Musée d'Ixelles, 12 octobre-16
décembre 1990, pp. 226-229, pp. 245-251.
HAUTEKEETE,
S., « Rik Wouters, peintre de la couleur et de la lumière », in Rik Wouters. Rétrospective, Musées
royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 10 mars-2 juillet 2017, Somogy,
Paris, 2017, p. 33-53.
JAGER, M., Rik
Wouters en Nederland, Waanders Uitgevers, Zwolle, 2016, pp. 16-22.
WOUTERS,
N., La vie de Rik Wouters à travers son
œuvre, Les Editions Lumière, Bruxelles, 1944, pp. 21-22.
Discussion






















![Facture Van Elder frères, denrées coloniales, Rue Van den Bogaerde [Vandenboogaerde], 116 (Molenbeek-Saint-Jean), 1918.<br>](https://collections.heritage.brussels/medias/66/objects/77/SL_2011.0090.jpg)




























