Emplacement

Exposé hors du Musée

Datation

1886

Type d'objet

Style

impressionnisme

Exposition

Arte Belga , Fundacion Bancaja Valencia, 05 avril 2023 — 30 juillet 2023
Belgian art Malaga, Thyssen Malaga, 11 octobre 2022 — 05 mars 2023
Chefs-d'oeuvre-Belgische kunst, Singer Laren, 14 décembre 2021 — 13 février 2022
Expo Impressionnisme belge, Musée Rops, 21 octobre 2021 — 16 janvier 2022
Ensor, Magritte, Alechinsky, chefs d'oeuvre du Musée d'Ixelles, Lodève (France), 23 septembre 2019 — 23 février 2020
Rêves d'ailleurs, Espace Bellevue, Biarritz, 25 juin 2019 — 04 août 2019

Inscriptions

"1888/ Jh.Toorop" (en bas à gauche)

Dimensions

hauteur 94.7 cm — largeur 71 cm (sans cadre)
hauteur 120.8 cm — largeur 98.3 cm — profondeur 8 cm (avec cadre)

Numéro d'inventaire

OM 177

Identifiant Urban

30468
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Description

Réalisée en 1886 (et non en 1888, comme indiqué sur le tableau), Dame à l’ombrelle est une œuvre de jeunesse de Jan Toorop, avec les grandes dimensions caractéristiques de ses premières années. L’artiste originaire des Indes néerlandaises, gravitant dans les années 1880 entre Bruxelles, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, se détache alors de ce qu’on lui a appris à l’académie. Ses expérimentations l’amèneront à pratiquer une diversité de courants modernes de son temps, du pointillisme au symbolisme linéaire. 

Cette Dame à l’ombrelle de ses débuts l’inscrit encore fort dans un impressionnisme “à la belge” également pratiqué par Ensor, Vogels et Van Strydonck, proches de Toorop - et tous membres du groupe d’avant-garde bruxellois des XX. En témoigne la facture très moderne, résultant de l’utilisation du couteau pour appliquer la matière picturale, appliquée en strates apparentes et expressives, et la recherche d’effets de lumière. Cette attention ne se traduit toutefois pas par un résultat solaire et iridescent, comme chez les impressionnistes français. Si on compare cette Dame à l’ombrelle de Toorop avec les Femmes à l’ombrelle peintes au même moment par Monet, le rendu d’ensemble reste relativement sombre.

La dame installée en plein air - avec, à l’arrière-plan, un bord de mer esquissé sommairement - est probablement l’Anglaise Annie Hall, que Toorop épouse l’année de réalisation de ce tableau. Souvent figurée plongée dans ses pensées, elle pose régulièrement pour lui ces années-là, comme le reste de sa belle-famille. Accessoire témoin du japonisme ambiant, son ombrelle est plaquée à l’avant-plan de façon très moderne, avec sa structure rapidement esquissée occupant un large pan du tableau. 

Toorop vient animer sa composition par des accents colorés, du col rouge à l’ornement vert. Toutefois, pour l’ombrelle comme pour la robe, il déploie uniquement un camaïeu de blancs. Toorop a pu observer cela chez l’artiste Whistler à Londres, qui avait déjà décliné le blanc en “symphonie” dans des tableaux dominés par une figure féminine isolée.

Sources

d'HUART, N. et FORNARI, B., Musée communal d'Ixelles, Crédit Communal (Musea Nostra), Bruxelles, 1994, p. 38.

MERTENS, P., De brieven van Jan Toorop aan Octave Maus, Bulletin des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1969, 3-4, pp. 157-210, URL : https://fine-arts-museum.be/uploads/pages/files/be_brl01_bulletin_mrbab_kmskb_1969_3_4.pdf

VAN WEZEL, G., Jan Toorop, Zang der tijden, Gemeentemuseum Den Haag, 26 février 2016 - 29 mai 2016, Den Haag, WBooks, p. 29. 

Crédits

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